1. Reconstitution historique


    Datte: 03/10/2021, Catégories: fh, hplusag, hagé, couple, forêt, campagne, froid, toilettes, douche, 69, fsodo, historique, Humour sorcelleri, Auteur: Diable Mouret, Source: Revebebe

    ... malgré mon âge… à moins qu’elle ne se soit demandé dans quel colis les petites pastilles bleues m’avaient été livrées.
    
    J’avais cassé une douzaine d’œufs des poules de mon poulailler sur ma dernière récolte de cèpes. Les fromages des fermes voisines, le beurre fermier, et quelques autres produits du cru ont fait le repas de midi. Pour le repas du soir, elle me dit qu’elle avait prévu…
    
    L’après-midi, elle a voulu parcourir le chemin entre Vernazon et l’abbaye pour connaître le trajet suivi par la sorcière lorsqu’elle avait été arrêtée « par trois religieux et un sergent » pour être présentée à l’inquisiteur. On est parti à travers bois.
    
    Les météorologues avaient prévu un épisode cévenol pour le début de soirée et nous avons vu le ciel se couvrir progressivement par le sud pendant que nous marchions. Il est vrai que comme elle passait pas mal de temps à photographier des plantes et à en prélever des échantillons, notre marche était souvent ralentie, chose peu gênante, car nous n’étions surtout pas en compétition.
    
    La pluie commença à tomber doucement alors que nous étions sur le chemin du retour, à deux kilomètres de la maison, alors on s’est rapproché l’un de l’autre sous mon grand parapluie de berger. Histoire d’être bien abritée, elle m’a attrapé par la taille.
    
    Quand j’ai fredonné machinalement du Brassens, « Un petit coin de parapluie, contre un coin de paradis », elle a chantonné la suite « je ne perdais pas au change, pardi ! ».
    
    Et puis, le vent est ...
    ... arrivé en rafales, et j’ai été contraint de replier le parapluie qui menaçait de se transformer en parapente et de nous faire décoller du sol. J’ai pris un raccourci dans les genêts, ce qui a fini de nous tremper les pantalons et nous sommes arrivés tout au bout de mon domaine, dans ma forêt personnelle, à quelques centaines de mètres de la maison. Heureusement que j’entretiens mon sous-bois, ne serait-ce que pour alimenter mon chauffage, car nous avons pu passer aisément entre les arbres. Ça a carrément tourné au déluge pour les derniers mètres et nous avons fini avec des pas glissés dont certains auraient pu être gracieux en d’autres circonstances.
    
    On est entrés, dégoulinants et boueux, par la porte de la chaufferie. On a quitté nos vêtements trempés au coin du lave-linge et on est allé se draper dans les couvertures qui traînent ordinairement sur mon vieux canapé. En galant hôte, j’ai conduit mon invitée, encore vêtue de pudiques sous-vêtements de sport, jusqu’à ma salle de bain. Comme dessous affriolants, on trouve mieux, mais elle portait joliment cet ensemble orné de petits moutons proclamant leur fabrication en laine de mérinos. J’ai été assez heureux de la voir s’extasier sur ma pièce d’eau de vingt mètres carrés, avec la douche à l’italienne dans un coin, la grande baignoire de fonte au milieu de la pièce et la tuyauterie façon « salle des machines du Nautilus ». Vivre au milieu des bois fait qu’on a de la place et c’est un luxe dont j’aime profiter.
    
    Pendant que je ...
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