1. Imparfait inconnu (1)


    Datte: 30/09/2021, Catégories: Hétéro Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... me font presque jouir en les lisant simplement. C’en est devenu obsessionnel. Quelque part au fond de moi, je sais bien que je cèderai un jour à ce type si… nous persistons dans nos petits jeux. Et c’est bien moi qui mets un terme à nos échanges épistolaires.
    
    Tout d’abord, il ne veut pas y croire. Il insiste en m’abreuvant de messages courts. Mais comme je persiste à rester muette, il se lasse et plus aucun mot ne vient se heurter à mon silence. Au bout d’une bonne semaine, ma boite est totalement vide, désertée enfin par Anicet. Et je n’arrive pas à y croire moi-même, mais il me manque vraiment. Enfin pas lui, mais ses mots aux accents sexuels plutôt prononcés, romancés, jamais crus. Et en moi, se dessine en filigrane cette absence de mâle qui me perturbe.
    
    — oooOOooo —
    
    Les jours succédant aux nuits dans un défilement immuablement bien rangé, au bout de quelque temps, les messages de mon ami virtuel me manquent. Alors à quel moment ai-je osé prendre une décision que je juge folle ? Je n’en garde qu’un vague souvenir, celui de mon doigt appuyant sur « entrée » et l’immédiate envolée de mes mots que je ne peux plus rattraper. Je me fais toute petite, baissant la tête comme une gamine, sans trop savoir de quel mal je suis coupable.
    
    Deux longues journées, je ne reviens pas sur ma messagerie, de peur de voir ce qu’elle pourrait m’apporter comme réponse à ma folie. Mais toujours animée par cette singulière fièvre, je finis par craquer et là… ce que je lis me fait ...
    ... l’effet d’une grande gifle. Il n’y a pas de mots pour décrire l’état dans lequel ce que mes yeux suivent sur l’écran me met. Oh, ce n’est ni long ni compliqué. Juste une date, une adresse. Puis une demande de confirmation que j’analyse sans trop comprendre.
    
    Oui ! Mon inconnu me fixe donc un rencart ? Je vois trouble, mais continue à fixer les deux lignes noires sur fond blanc. Je tremble de partout. Et j’avoue que pour la énième fois, je retrousse ma jupe pour faire glisser à mi-cuisses ma culotte. Mes mains ne sont plus vraiment commandées par ma cervelle. Seules mes envies dégoulinantes de naïveté sont prises en compte. Et ma masturbation forcenée m’entraine dans des gémissements dignes d’un mauvais porno.
    
    Ça me soulage un moment. Mais cette espèce de chaleur qui s’est emparée de tout mon corps est là, pas vraiment éteinte, en sommeil simplement. Ce n’est que dans la soirée que je relis lentement ce qu’Anicet m’a laissé dans son message comme indication. Et cette fois, je crois délirer tant mon ventre a de spasmes.
    
    « Une rencontre à l’hôtel près de la gare (L’Etape-Hôtel) ? Tu décides du jour et de l’heure ! Je réserve la chambre, dès que j’ai ton accord et ton créneau de liberté ! Je te dirais ce que tu devras faire ensuite, si tu oses faire le premier pas ! »
    
    Combien de fois mes regards se portent-ils sur ces quelques lignes ? Je n’en sais rien et mon esprit balance entre le oui et le non ! Un peu entre le bien et le mal, comme si finalement mon corps lui se mettait ...
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