Jalousies - Histoires de Sexe

Jalousies

... Les fenêtres sont ouvertes, et c’est plutôt silencieux par ici
— Ah, ben toutes mes excuses, alors. Tu veux un verre, toi aussi ?
— Ma sœur est folle.
— Oui. Tu veux un verre quand même ?
— Non merci.
— Écoute : ta sœur est peut-être folle comme tu dis, mais elle prend son pied, de plein de façons, en douceur, en force, dans tous ses trous, et elle en redemande, même si ce soir pour finir c’est pas super.
— Comme quoi, hein ! (Et elle sourit. Cette meuf est miss schadenfroh
— Mais t’inquiète, le plus souvent elle voit les étoiles, ELLE (et je marque un temps d’arrêt pour bien fusiller ses yeux, qu’elle baisse. Victoire !). Et se louper des fois, ça arrive !
— … (gros soupir)

Enfin ma « meuf » arrive, je prends congé en saluant sa sœur, on va s’installer dehors, sur le canapé où l’on s’est embrassé pour la première fois. Friendly bédo de fin de soirée. Néanmoins Fafa part aux infos, l’air inquisiteur :

— Qu’est-ce que t’as dit à ma sœur ?
— La vérité : tu t’éclates, pas elle. Tiens, les coordonnées de MF.
— Merci.
— Appelle-la, sérieux.
— Sans fautes.
— Je peux te poser une question ? Ce soir, devant chez toi, tu ne m’as pas fait ENCORE de la comédie ?
— …
— C’est bien ce que je pensais.
— Eh bé, je voulais savoir. Tu comprends ?
— Parfaitement. Mais comprendre, ça veut pas dire accepter, hein ?

Je prends un air sévère. Elle a l’air inquiète, et là c’est pas du chiqué. Bien.

— Bon écoute, Fafa, c’est pas la peine de jouer. Tu commences à bien ...

... me connaître. Je t’ai raconté ma baise avec Marie-France non pas pour te faire du mal, ni te provoquer, mais parce que je te le devais. J’aurais pas pu continuer avec toi si je ne te l’avais pas confié.
— Oui,,je sais.
— Alors, arrête tes bêtises.
— À une condition : qu’on égalise. Ça te dérange pas que j’aie un autre mec ?
— Faudrait que je sois sacrément con pour me le permettre de mon côté et de l’interdire à toi. Des fois, t’as de ces questions ! (Je rigole)
— Eh bé, je sais pas moi ! TE MARRE PAS, PUTAIN !

Mais son regard de fille mouchée me fait marrer encore plus. Et forcément, elle s’y met aussi. Nos consommations étant finies, on repasse devant la sœur aînée, que je salue.

Devant ma voiture, on s’embrasse très tendrement, bisou de réconciliation (encore un). Je maintiens son bassin contre le mien pour lui faire ressentir mon envie pour elle, et lui caresse ses cheveux. On est bien, ça dure longtemps.

— Bien sûr, ma Fafa.
— Quoi ?
— Bien sûr que tu peux baiser avec un autre, que je le sache, ou pas, avec, ou sans moi. C’est toi qui décides.
— Merci. Pourquoi tu me regardes comme ça ?
— T’es belle, de nouveau.
— T’as pas envie, là ?
— Toujours quand t’es comme ça, mais il se fait tard là, demain je bosse.
— Bouuudu, c’t’excuse !
— On a tout notre après-midi après-demain !

Je la regarde rentrer. À mi-chemin, elle relève sa jupe, et écarte ses fesses, sans tourner la tête, puis passe la porte.

Dans la voiture, je me demande si je ferais bien ...