Ardente Afrique
Datte: 23/09/2021,
Catégories:
couleurs,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
confession,
initiatiq,
Auteur: Elodie S, Source: Revebebe
... nous arrivons vers le grand bâtiment, trois femmes cuisinent devant sa porte. Un homme me dit de patienter, car le chef est occupé. Mon amie me les présente : il s’agit de ses trois épouses. La plus âgée a un visage avenant, creusé des rides profondes. Elle est en boubou, les deux autres sont en jupe, seins nus. La plus jeune maintient contre elle dans un grand châle un nourrisson qui tète goulûment. J’en profite pour leur demander combien d’enfants elles ont. La majeure m’informe qu’elle en a eu douze, dont neuf ont survécu, la seconde sept, dont cinq vivent, et la plus jeune cinq, dont un est décédé. Je fais un rapide calcul lié à mon stage de préparation : même si la base n’est pas statistiquement représentative, cela fait une moyenne de huit grossesses par femme, et un taux de mortalité infantile de 20 % !
Un jeune homme à la large carrure et au sourire avenant sort de la grande case, mon tour est arrivé. J’enfile les différentes pièces et arrive dans celle où m’attend Jean Bedel. Il y fait toujours aussi sombre. Il est assis sur un petit banc peu élevé et me fait signe d’approcher. Il me regarde longuement et me dit :
— Pourquoi as-tu refusé l’invitation des hommes blancs hier ? Notre hospitalité à l’égard d’étrangers de passage est traditionnelle, ils apportent de la richesse aux villageois et leur donne la viande de leur gibier. Une fois séchée, elle nourrit le village pendant plus de six mois. Je te demande d’aller t’excuser demain soir, et d’être aimable avec ...
... eux !
Je me sens comme une petite fille prise en faute. Sa voix est à la fois douce et ferme, il dégage une forte autorité charismatique. Il m’impressionne, visiblement, il en impose, ses propos ne souffrent d’aucune contestation. Il me demande de m’approcher encore plus de lui. J’obtempère. Il me dit, tout de go :
— Montre-moi ton slip ! Et le haut aussi.
C’est la première fois de ma vie que je porterais unslip ! Et, s’il veut parler de ma culotte, je n’en mets plus depuis l’incident du lac le premier jour pour éviter la curiosité de tout le village. Je réalise que l’origine de sa demande vient de cette anecdote. Qu’a-t-on pu lui raconter sur mes dessous ? Lentement, je baisse mon short sur mes genoux et ouvre mon chemisier. Je suis hypnotisée. Il approche sa main décharnée de mon bas-ventre, sa tête de mes cuisses. Je me dis qu’il doit avoir des problèmes de cataracte. Il passe son doigt sur ma toison, tirant un peu sur mes poils, puis de haut en bas sur ma fente, et revient de bas en haut. J’ai honte de me montrer ainsi et en même temps j’éprouve une coupable chaleur dans le ventre. Il écarte mes grandes lèvres, puis mes petites. J’ai l’impression d’être auscultée par mon gynéco. Avec une différence : l’envie qu’il en fasse plus. Puis, un peu brutalement, il me dit de me rhabiller. J’ai le souffle court.
Il saisit quelque chose sous son tabouret et me le montre. C’est un préservatif que j’ai dû donner. Il est tout tirebouchonné.
— C’est quoi ça ? À quoi ça ...