1. La descente aux enfers d'une veuve (4)


    Datte: 02/08/2018, Catégories: Lesbienne Auteur: chloe23, Source: Xstory

    Cette fois, Annie – sans doute épuisée par ses insomnies et ses cauchemars des nuits précédentes, et surtout par ce qu’elle venait de subir – sombra dans un sommeil profond, sans rêves, juste après avoir dîné.
    
    Le lendemain matin, elle vaqua à ses occupations d’aide ménagère, chez deux personnes âgées, jusqu’à 13h. Puis elle rentra chez elle pour manger, avant de retourner chez Clotilde.
    
    L’angoisse l’étreignait toujours face à cette perspective, décuplée par la honte de s’être laissée entraînée dans une relation sordide et contre nature. Elle oscillait entre la crainte, ou plutôt la terreur, de devoir subir d’autres rapports sexuels, et l’espoir fou que sa patronne, ayant obtenu ce qu’elle voulait, la laisse maintenant tranquille.
    
    Elle était dans cet état d’esprit lorsqu’elle sonna au portail de la villa de Clotilde.
    
    Lorsque celle-ci l’accueillit, elle sut aussitôt qu’elle allait encore vivre un après-midi difficile. Elle arborait son air hautain et autoritaire, mais c’était surtout sa tenue qui l’inquiétait.
    
    Clotilde portait le bas d’un maillot de bain – un petit string – et une grande chemise qui appartenait à son mari (elle se souvenait de l’avoir repassée), ouverte sur sa poitrine nue. Et elle était juchée sur des sandales aux incroyables talons aiguilles.
    
    — Bonjour Madame Clotilde, lui dit Annie avec une expression abattue.
    
    — Bonjour Nini. Tu ne m’as pas l’air en forme.
    
    — Si Madame.
    
    — Tant mieux ! Car tu vas avoir des choses à faire, et j’ai ...
    ... des projets pour toi. Mais d’abord, je ne veux plus te voir avec ces horribles vêtements dans cette maison.
    
    — Mais Madame Clotilde... balbutia ta mère.
    
    — Il n’y a pas de « mais », j’exige que tu sois nue. Ça doit devenir une habitude pour toi.
    
    Comme la veille, Annie ôta ses vêtements, et les accrocha au portemanteau du vestibule. Elle rejoignit sa patronne, appréhendant la suite.
    
    — J’ai fait tourner la machine à laver, lui dit Clotilde. Tu vas d’abord aller décrocher le linge qui a séché dans le jardin, et étendre celui que tu sortiras de la machine.
    
    Annie faillit rappeler à Clotilde qu’elle était nue, et qu’on pourrait l’apercevoir, mais elle se ravisa, se disant que ça ne servirait à rien, sinon à se faire rabrouer une fois de plus. De toute façon, avec la végétation, il y avait peu de chance qu’un voisin la voit.
    
    Elle s’exécuta et sortit sur la terrasse. Curieusement, elle se sentait de moins en moins gênée. Toute son éducation lui avait inculqué une pudeur très stricte, et les personnes qu’elle côtoyait n’étaient guère plus libérées. Elle repensait à la photo de Clotilde au Cap d’Agde, dans sa chambre, et elle commençait à comprendre que sa patronne puisse apprécier de sentir la chaleur du soleil ou la caresse du vent sur son corps libre. Mais pas elle !
    
    Quoi qu’il en soit, c’est en tenue d’Eve qu’elle continua à exécuter les ordres de Clotilde. Repassage, ménage... Jusqu’à ce qu’elle fasse tomber dans le salon un vase en cristal, qui se brisa dans sa ...
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