1. Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (43) : l’hypersexualité selon Olga ou comment vivre son hypersexualité ?


    Datte: 01/08/2018, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... nous de sa condition, et donc de sa dangerosité. Et pourtant je n’écoutais pas Philippe, quand il tentait de m’inciter à mettre fin à cette aventure, se reprochant d’avoir mis ce fauve sur ma route. Je lui répondais que je ne voulais pas et que lui était libre de partir, s’il le souhaitait. Je suis reconnaissante à Philippe d’être resté à mes côtés, même dans ces moments.
    
    Dans ses romans, et notamment la série des Rougon-Macquart, Emile Zola défendait une théorie en vogue à son époque, celle de l’imprégnation, selon laquelle une femelle conservait pendant toute son existence l’empreinte du premier mâle qui l’a prise. Cette théorie n’a évidemment aucun fondement, en particulier biologique. Je me suis souvent demandée si je n’avais pas été en quelque sorte « imprégnée » par Rachid, en ce sens où j’ai vécu notre rencontre comme un second dépucelage et que j’étais sous sa totale domination, dès lors qu’il m’honorait chaque jour, un peu comme une récompense pour tous les excès auxquels j’étais livrée, pour lui obéir autant que pour mon plaisir.
    
    C’est sans doute en ce sens qu’Hassan m’a délivré de l’emprise physique que Rachid a si longtemps exercé sur moi.
    
    MA CONCLUSION : LE DROIT AU PLAISIR
    
    L’hypersexualité féminine a longtemps été associée à une volonté d'avoir, grâce au sexe, de l'attention et du contrôle sur autrui. C'est intéressant parce que les chercheurs ont choisi une explication narcissique plutôt qu'une explication sexuelle. Comme si les femmes, j’en ...
    ... témoigne, ne couchaient pas pour le plaisir !
    
    Les dernières études montrent que les hypersexuelles ont une fréquence élevée de masturbation, ce qui est aussi mon cas, et depuis mon adolescence : là, évidemment, il ne s'agit pas d'attirer l'attention ou de contrôler autrui.
    
    Les femmes hypersexuelles sont-elles désinhibées ou excitées ? La masturbation fournit un élément de réponse : s'offrir plus de plaisir, parce qu'on a envie de plus de plaisir. Les femmes hypersexuelles aiment juste le sexe, à un point où elles prennent des risques, certes, mais mieux vaut prendre des risques pour son plaisir que pour « attirer l'attention ».
    
    Les préconceptions scientifiques en disent quand même long sur le contexte culturel dans lequel nous évoluons : nous sommes en train de doucement découvrir que les femmes hypersexuelles ne sont pas forcément dans une logique « sexe contre argent » ou « sexe contre sentiments ». Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ?
    
    Les mécanismes psychologiques qui sous-tendent ce type de conduites sont très variables d’un individu à l’autre. Une activité sexuelle riche peut être une manière de combler l’ennui, de relâcher la pression, de fuir un quotidien monotone. Elle peut aussi constituer un moyen de réassurance sur ses performances, sur sa capacité de séduction. Nombreux sont ceux et celles qui, à travers des aventures passagères, fuient des problèmes de couple, liés notamment à une perte de désir, ou qui, à l’inverse, tentent de protéger un lien ...
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