1. La Maison des Marguerites


    Datte: 30/07/2018, Catégories: fh, amour, préservati, sf, Auteur: Macapi, Source: Revebebe

    ... société actuelle, c’est que je peux vivre dans un luxe relatif dans lequel je n’avais jamais vécu auparavant. En effet, la taille de ma chambrette d’étudiante était ridiculement petite. Mais bon, c’est un luxe de l’esprit, puisque l’abondance et le style de vie luxueux ne sont pas au rendez-vous. Mais on s’y fait. La preuve, je suis toujours là, en bonne santé et avec un moral d’enfer.
    
    J’étais étudiante de deuxième année en sociologie avec une mineure en anthropologie. Il faut dire que j’étais pas mal paumée et que je me cherchais. Je ne voyais pas mon avenir professionnel à l’époque. C’est vrai qu’aujourd’hui je le vois encore moins, mais bon, au moins je sais ce qu’est un groupe social et ça m’aide un tout petit peu à m’adapter aux nouvelles formes de vie en société. Sinon, j’étais une étudiante assez normale, avec une popularité proportionnelle à mon corps normal, ce qui signifie en gros que j’avais eu quelques copains pas trop sérieux et que je profitais de la vie d’une manière légèrement libérée.
    
    Comment je suis passée de mon mini studio à ce presque palace ? C’est à la fois simple et compliqué. La version courte, c’est que j’ai saisi l’occasion qui se présentait. La version longue, c’est, par définition, un peu plus long à raconter.
    
    Tout à commencé à l’hiver 2009, qui, franchement, a été la joie des skieurs. Beaucoup de neige, du froid constant, une saison qui s’est étendue de novembre à avril, un peu long, presque un record, mais pas si dramatique. Puis, le ...
    ... printemps a été timide, mais présent. Les fleurs ont éclos, les arbres ont verdi, les amours ont grandi. Bref, un printemps ordinaire. Je terminais alors ma première année d’études.
    
    L’été 2010 s’est annoncé pluvieux. Puis, le soleil a quand même réchauffé et éclairé le tout au début du mois d’août, le temps pour les minijupes de sortir des garde-robes. Tout s’est gâté à la fin du même mois. La météo l’avait annoncé, mais personne n’y croyait. Une vague de froid a déferlé sur l’Europe et le nord de l’Amérique. On s’entend, il ne s’agissait pas de grand froid. Pourtant, la température a dépassé, par le bas, cette limite ultime qu’il ne fallait pas atteindre, le zéro degré.
    
    Pas de quoi fouetter un chat ? Oui, mais les récoltes ? C’est là tout le drame. 50% des récoltes de l’Occident ont été perdues, ce qui n’est pas rien, mais pas si grave que cela non plus. Tout aurait pu s’arranger. Malheureusement, les événements se sont enclenchés les uns après les autres et tout a dégénéré.
    
    Le climat social est devenu plus que tendu avec une nouvelle crise économique qui n’était que la suite de la précédente. Puis, le grand scandale climatique a éclaté au cours de l’hiver 2010. On a alors appris que l’information avait toujours été soigneusement sélectionnée afin de prôner les objectifs souhaités. En l’occurrence, les grands objectifs de ces années-là étaient la réduction des gaz à effet de serre et l’augmentation des énergies vertes. Bien, très bien, sauf qu’ils ne nous ont pas dit ...
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