1. Le bal


    Datte: 28/07/2018, Catégories: fh, hplusag, jeunes, campagne, danser, fête, hdomine, dispute, Voyeur / Exhib / Nudisme portrait, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... partir mais pas avant de vous avoir fait danser. Cela fait longtemps que j’en ai envie et je suis persuadé que votre robe aimera beaucoup ça. Elle ne sera pas venue à la fête pour rien et vous non plus ! insista l’homme malicieusement.
    
    Claire soupira, vaincue. L’inconnu avait une poigne de fer mais ne semblait pas méchant. Autant lui céder et partir sitôt la danse finie :
    
    — Je ne sais même pas qui vous êtes !
    — Je m’appelle Louis, Louis Lafargue. J’ai emménagé dans la maison du maréchal-ferrant il y a deux mois. Je suis luthier.
    — Ainsi c’est vous qui…
    — Regarde les dames de manière inconvenante ? Oui.
    
    Mais curieusement, ça n’a pas marché avec vous, jusqu’à ce soir ! Et pourtant je vous ai acheté du miel, du beurre, des herbes chaque semaine ! À croire que pour vous je n’existais pas !
    
    Claire sourit et s’excusa.
    
    — Je ne regarde jamais mes clients.
    — C’est dommage ! Vous sauriez ainsi que vous plaisez au père Bideau, qui ne manquerait jamais, le mardi, de vous acheter son miel de la semaine. Ou encore aux petits Despert qui guettent votre sourire quand vous leur donnez un morceau de fromage à goûter pendant que leur mère tripote vos herbes à tisane.
    — Eh bien… vous avez le sens de l’observation pour un nouveau-venu !
    — C’est aussi pour ça que j’aime les dames… Je sais voir des choses qu’elles n’osent pas dire.
    — Ah oui ? Et quoi par exemple ?
    — Dansez avec moi et je vous le dirai ! Venez, c’est une valse !
    
    Et sans attendre sa réponse, il enlaça la ...
    ... jeune fille et l’entraîna dans la danse.
    
    Puis il commença :
    
    — Voyez-vous ma chère, une femme ne parle pas seulement avec sa bouche, elle parle aussi avec son corps. Contrairement à nous les mâles qui mettons souvent une forteresse entre nous et nos sentiments, vous autres femelles, même timides, vous ne pouvez que dire ce que vous pensez au plus profond.
    
    Si je prends votre amie par exemple, elle ne rêve que du beau mariage et si elle joue les affranchies, elle n’ira jamais avec un garçon sans la bague au doigt et avec l’assurance d’un compte en banque bien garni : c’est une aguicheuse réaliste. Regardez-la prendre ses distances avec ses cavaliers et en même temps leur faire des œillades appuyées… Elle aime plaire mais calcule tous ses gestes pour ne pas donner raison aux commérages.
    
    Sa cousine rêve de l’imiter mais comme elle n’a pas les mêmes atouts, elle enrage de ne pouvoir l’égaler et en plus, elle n’a pas le sens de la mesure : soit elle finira mal, soit elle finira nonne. Elle a une telle manière de danser avec son cavalier… La passion à l’état pur.
    
    Prenons un autre exemple : la vieille Rougier assise près de la mère Privat, fait partie des aigries de la pire espèce. Et vous savez pourquoi ? Son air pincé trahit qu’elle n’a jamais eu d’amant et chaque fois qu’elle croise une femme qui pourrait en avoir un, elle la critique. Je suis persuadé que même à son âge, elle crève d’envie d’un homme qui l’enverrait au septième ciel, mais elle se parjurerait plutôt que ...
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