1. La Vie de Solange, ou les mémoires de la Comtesse de *** (4)


    Datte: 25/07/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Mir, Source: Xstory

    Je ne m’attarderais pas sur mon mariage. Les formalités usuelles, église, invités, angoisses de ma mère, autel, « oui », contrat de mariage devant notaire, félicitations, repas fastueux et départ chez le Comte mon époux.
    
    Le Comte, âgé de plus de trente ans que moi, n’avait pas manifesté le moindre intérêt pour ma personne, ni avant, ni désormais. Des propos nauséabonds couraient à son sujet. Il avait été marié deux fois ; chacune de ses femmes était morte sans lui laisser d’héritier, mais il se disait des choses sur la façon dont il les traitait. Même moi qui savais mieux que quiconque écouter aux portes, je n’étais pas parvenue à en avoir le cœur net. Il était question d’orgies étranges auxquelles il aurait livré ses pauvres épouses, elles en seraient mortes de honte ou d’épuisement. Toujours est-il que tous se souvenaient de pâles créatures aux yeux cernés et que depuis la mort de la seconde, plus personne n’acceptait de donner femme au Comte.
    
    Mon père devait se moquer de livrer une bâtarde qui était plus sa nièce que sa fille à cet homme ; la faible dot devait l’arranger.
    
    Lors de sa seule visite avant mon mariage, le Comte avait toutefois passé quelques minutes à me jauger avant de murmurer : « Solide et esprit fort, cela ira. » Cela irait donc.
    
    Arrivée dans ma nouvelle demeure, j’eus droit à la présentation de la domesticité ; l’intendant proposa obséquieusement et avec un sourire ironique de me montrer les livres d’économie du domaine et la tenue des comptes. ...
    ... Il fut sans doute surpris de mon assentiment et de la fermeté de ma réponse. Je n’entendais pas être une épouse timide et effacée, gouvernée par ses domestiques et son époux. Que cela se sût dès le premier jour.
    
    En début de soirée, mon époux m’accompagna dans mes appartements, m’avertit qu’il allait faire une promenade à cheval et qu’ensuite il me visiterait d’ici une heure pour, dit-il « la formalité de la nuit de noces ». Décidément, quel personnage étrange.
    
    Je ne me réjouissais pas d’être besognée par un homme ayant bien plus du double de mon âge et portant pleinement le poids des ans, mais il le fallait. Je me préparai donc, à savoir : je fis une sommaire toilette à l’aide de ma servante puis je l’envoyai chercher une futilité en cuisine. Profitant de son absence, je m’insérais la vessie, constituée de cuir de chevreau que j’avais cousu avec du fil de soie et rempli de sang et d’un peu d’eau. J’espérais que le stratagème fonctionnerait. J’enfilai une tenue de nuit, espérant que mon époux trouverait mon air innocent et angoissé crédible.
    
    Une heure plus tard, le Comte entra dans ma chambre. La servante s’éclipsa.
    
    Il était toujours vêtu et avait gardé son fouet d’équitation en main. Il me fit déshabiller puis allonger sur le lit. Il m’intima d’écarter mes cuisses. Je m’exécutai, pleine d’appréhension. Je me demandai ce qu’il avait imaginé.
    
    C’est alors qu’il pointa le manche de mon fouet à l’entrée de mon sexe. Je me crispais immédiatement.
    
    - Détendez-vous, ...
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