1. La comtesse Tatjana


    Datte: 25/07/2018, Catégories: f, fplusag, poilu(e)s, fdomine, revede, portrait, amourcach, Auteur: Philippos, Source: Revebebe

    ... d’ailleurs, il n’avait probablement jamais connu.
    
    La comtesse elle-même avait changé, en ses yeux brillait une étincelle nouvelle et ambiguë. Certes, cette visite était avant tout d’affaire, néanmoins elle ne pouvait s’empêcher d’y voir un signe du destin comme une réponse à ses désirs secrets.
    
    À son impatience s’ajoutait la vive curiosité de connaître cet homme, comment était-il ? Elle l’imaginait fort élégant, un notaire ne se devait-il pas de l’être ? Elle le croyait blond ; après tout, les autrichiens l’étaient souvent. Elle, elle était une femme slave du sud et elle s’amusait à l’avance de ce que son tempérament de femme joueuse méditerranéenne allait provoquer sur cet homme du nord ! Elle était espiègle et décidée coûte que coûte à jouer de sa terrible séduction de femme brune, après la « fata » étrusque ferait le reste …
    
    Le 11 décembre arriva enfin, le manoir était luisant. La comtesse, après un repas frugal, attendait comme figée, dans le salon, assise sur son fauteuil, le dos droit, les mains jointes, les doigts jouant les uns avec les autres, nerveuse mais déterminée… une mante religieuse. Il ne s’en fallut pas beaucoup d’attendre.
    
    Vers les quatre heures de l’après-midi, la cloche de la porte d’entrée résonna enfin ! Tekla, la bonne, alla ouvrir et fit entrer le notaire dans le manoir. Après lui avoir retiré son pardessus, elle le conduisit directement dans le salon. Elle toqua à la porte et la voix de la comtesse lui répondit de faire entrer le ...
    ... visiteur. Après l’avoir introduit, la domestique s’effaça.
    
    Restaient seuls dans le salon Herr Fuchs et la comtesse Tatjana.
    
    Il était comme elle l’avait imaginé, élégamment vêtu, blond, de taille moyenne, le nez fin, les yeux bleu foncé, la bouche fine. Ce qui était fort différent, et à laquelle elle n’avait point songé, c’était sa jeunesse. L’homme avait tout au plus, 24 ans…
    
    Herr Fuchs lui, fut tout de suite gêné par la terrible séduction qui émanait de cette femme mature et pleine de charme… La comtesse le comprit instantanément comme seule une femme peut savoir ces choses-là. Et, voyant son avantage, elle prit une allure très sûre d’elle, souriante, carnassière, presque moqueuse. Herr Fuchs baissa les yeux, très intimidé…
    
    Après les présentations d’usage où Herr Fuchs en vint presque à bafouiller, lui et la comtesse se rassirent, sans dire un mot. Le regard toujours baissé, notre notaire ne savait par où commencer, la comtesse était plus à l’aise que jamais !
    
    On en vint à servir de ce délicieux café serbe qu’en d’autres lieux on appelle grec ou turc et la conversation s’engagea. La comtesse écoutait peu, se concentrant sur les expressions et les attitudes de son interlocuteur. Elle était si souriante, sans jamais rire, que pas une seule fois Herr Fuchs, tout en débitant ses chiffres, ne leva le regard, conscient de sa pénible situation et de son désavantage, sans parler des risques à regarder cette femme dans les yeux !
    
    Tout d’un coup la comtesse décida de pousser ...
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