1. Premier "rendez-vous"


    Datte: 22/07/2018, Catégories: fh, hplusag, hagé, jeunes, profélève, parking, caférestau, amour, cérébral, revede, nopéné, confession, nostalgie, amourcach, f+prof, Auteur: Aud, Source: Revebebe

    ... professeur, prend mon visage entre ses deux mains, laisse passer quelques secondes ainsi, ses yeux profondément plantés dans les miens, et il approche enfin tout doucement ses lèvres de ma bouche.
    
    Ayant toujours à l’esprit ses propos de l’instant passé, je ne sais pas alors, précisément, si je dois rire ou pleurer. La scène est surréaliste. Je sens mes doigts trembler irrépressiblement. Et sans que je n’y puisse rien faire, quasi imperceptible, une larme vient se planter au coin de mon œil droit, une petite larme timide qui ouvre le bal au flot de sanglots qui va s’en suivre.
    
    Je suis impuissante et pleure comme une petite fille…
    
    — Non, non Audrey…
    
    Mon Amour s’empresse de venir sécher ces étranges larmes, et nos corps se joignent alors dans une étreinte qu’on ne peut refréner… C’est un tourbillon des sens qui vient nous submerger. Une fougue quasi animale nous emmène et Monsieur P. me souffle alors au creux de l’oreille un terrible :
    
    — Tu me fais quelque chose Audrey… tu me fais quelque chose… tu m’ensorcelles…
    
    Je ne réalise pas ce qu’il me dit, ma raison est endormie, seuls mes cinq sens sont absolument en éveil, bien plus en éveil que jamais ! Je regarde Monsieur P. de tout mon être, je suis étourdie d’entendre son souffle tiède contre ma joue, je respire son odeur mâle et suave, je touche son torse viril qui palpite sous mes petits doigts tremblants, je le goûte… plus ! … je le mange !
    
    Aucun mot n’est capable de décrire les sensations extraordinaires ...
    ... qui envahissent alors mon être entièrement, et je ne suis plus rien d’autre qu’une espèce d’entité hypersensible, mes lèvres frémissent sous sa langue, mes tétons se dressent outrageusement dans ses mains, mon corps entier se cambre vers lui.
    
    Le désir. Bestial. Encore, je voudrais le manger, il m’électrise et me rend fauve.
    
    Alors, une frénésie me fait arracher presque la ceinture de son pantalon, où je me glisse bientôt pour extirper une verge brûlante. Non pas seul son sexe bandé, mais lui tout entier est en feu ! Il halète. Trois pas seulement avant le précipice de l’extase, je le sais, je le sens.
    
    Je ne veux pas.
    
    Pas ici, pas comme ça.
    
    Nous devons nous revoir.
    
    Le volcan dans mon ventre continue de gronder, seulement, je le douche.
    
    — Pardon… Comprenez-moi… J’vous désire depuis si longtemps, je n’veux pas « bâcler » tout ça en deux minutes ici… Je vous veux tout entier… Je veux vous faire l’amour comme aucune femme ne vous aura jamais fait l’amour…
    
    Il me regarde, interrogateur. Et puis, après quelques longues secondes, il m’embrasse tendrement sur le front.
    
    — Tu m’ensorcelles Audrey. Tu es vraiment dangereuse…
    
    Une pluie battante a recommencé à tomber. Il est 14 h 15 et Monsieur P. est déjà très en retard pour son premier cours de l’après-midi.
    
    Je ne dis rien d’autre que « merci » … Un « merci » suppliant…
    
    Je sors de la voiture et le regarde s’éloigner, restant seule au milieu du parking, et un torrent de larmes recommence à couler sur mes ...