1. Premier "rendez-vous"


    Datte: 22/07/2018, Catégories: fh, hplusag, hagé, jeunes, profélève, parking, caférestau, amour, cérébral, revede, nopéné, confession, nostalgie, amourcach, f+prof, Auteur: Aud, Source: Revebebe

    ... mirades » suggestives vers ma poitrine dessinée nettement au travers de la chemise de dentelle qui la couvre à peine.
    
    Je crois que je vais défaillir…
    
    Je veux allumer une cigarette, mais mon professeur me devance et se saisit du paquet que j’ai laissé posé sur notre table. C’est un détail futile, mais je crois alors qu’il va fumer une de mes cigarettes, sans prêter attention au fait que j’en veux alors une moi-même. Mais pas du tout ! En réalité, galant, charmeur, il porte une Marlboro à sa bouche, l’allume, et me la tend, la braise de son regard plus chaude encore que celle qui consume la cigarette !
    
    Je fonds, il me rend ivre de désir, et je ne peux réprimer le volcan qui grandit déjà dans mon ventre.
    
    — Sensuellement, tu me fais quelque chose, Audrey… Tu es devenue une femme, et c’est dangereux… On ne sait pas ce qui pourrait se produire si on continue à se voir comme ça…
    
    Zut ! Une nouvelle fois, je ne peux plus rien dire, pas un son ne sort de ma bouche, j’ai beau essayer d’articuler quelque chose, mais rien n’y fait, il me trouble bien trop !
    
    Alors, il enchaîne :
    
    — Tu m’as demandé une nuit l’autre jour… J’ai d’abord pensé que c’était trivial, compte tenu des sentiments que tu éprouves à mon égard…
    — Des sentiments ?… Vous pensez que j’ai des sentiments pour vous ?
    
    Je suis une très mauvaise menteuse… Seulement, je ne veux pas l’effrayer. Je l’aime à la folie, et les fous qui aiment à la folie font peur… À cet instant précisément, je suis folle à ...
    ... damner…
    
    — Audrey, je ne veux pas te briser le cœur… Je ne veux pas non plus mettre en péril mon équilibre conjugal ; car tu n’es pas sans savoir que je ne suis pas libre… Seulement, je ne peux pas nier que tu me fais quelque chose, quelque chose… sensuellement… Alors, peut-être, on pourrait se revoir, « juste une nuit », mais il faudra que plus jamais ensuite tu ne cherches à nouveau à rentrer en contact avec moi…
    
    Je suis estomaquée. Et à la fois terriblement excitée à l’idée de ce que Monsieur P. vient de me proposer.
    
    Que faut-il penser ?… Si tant est que « penser » me soit encore possible… Quoi qu’il en soit, je tâche de ne pas me montrer déstabilisée. Je suis « une femme » après tout, ce sont ses propos, et une femme se doit de rester digne et forte, de ne pas flancher.
    
    Ainsi, je parviens à lui adresser un sourire que je veux déstabilisant, et je me contente de lui répéter « juste une nuit »…
    
    Bientôt, il est l’heure pour Monsieur P. de reprendre ses cours de l’après-midi, et je le raccompagne jusqu’à son véhicule. La pluie a cessé, mais un vent froid souffle sans discontinuer au dehors. Il passe un bras sur mon épaule, et dans une timide étreinte, tente de me réchauffer un peu.
    
    Nous courons.
    
    La berline de mon professeur, est stationnée tout au bout d’une allée, loin des entrées du magasin.
    
    Je suis surprise, mais il ouvre la portière passager et m’invite à m’installer.
    
    Alors, la magie va commencer…
    
    À peine assis à son tour dans la voiture, mon ...