Violaine, souvenirs d'antan
Datte: 21/07/2018,
Catégories:
fh,
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Collègues / Travail
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Oral
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Auteur: Tito40, Source: Revebebe
... Mademoiselle », sans égard particulier. Sauf que quand il me regardait, j’essayais de voir autre chose dans le fond de ses yeux ; mais ils étaient vides et froids.
Pas une fois il n’a varié, pas une fois je n’ai senti la moindre ouverture. Ça a duré deux ans. Pendant 2 ans je n’ai cessé d’espérer, de rêver de lui, de me caresser en pensant à lui. Pendant deux ans je me suis fourvoyée. Mes résultats ont décliné à mesure que mes tenues vestimentaires se voulaient plus attractives, pour lui plaire, pour qu’il me remarque. Puis le groupe nous a annoncé qu’Edmond allait bénéficier d’une promotion. Il allait lui aussi nous quitter pour rejoindre le bureau de Seattle. À son pot de départ, j’ai pleuré.
Le lundi suivant j’étais convoquée au bureau de la DRH. J’ai cru à une sanction, mais en réalité elle voulait me sonder sur mes souhaits pour l’avenir. Quel poste, quel métier, quel pays ? Je ne m’attendais pas à ça, et encore moins à ce qu’elle me propose, comme je semblais ouverte à toutes les opportunités, de prendre un poste à Seattle. Mon cœur s’est emballé avant que ma raison ne le fasse revenir sur Terre. Me trouver dans la même agence, subir son regard froid et continuer d’espérer dans le vide n’était pas une vie pour moi. J’ai refusé poliment, demandant à ce qu’on me mute plutôt en Russie. J’ai senti un rictus dans mon dos quand je suis sortie du bureau.
À mon retour à la maison, j’ai jeté ma veste avant de m’effondrer en pleurs. Cette vie n’était pas celle que ...
... j’avais imaginée. J’avais aimé un seul homme dans ma vie, qui ne m’aimait pas en retour. J’allais avoir 30 ans, et un avenir gris. Quand mon portable a sonné.
— Oui, Violaine ; bonjour.
— Bonjour, Violaine.
Stupeur. La voix d’Edmond qui avait dû déjà entendre mes sanglots.
— Bonjour, Monsieur. Vous allez bien ?
— Pas si bien que ça. Vous avez refusé le poste à Seattle. C’était pourtant une belle opportunité. Vous devriez réfléchir à nouveau.
— C’est tout réfléchi. Ce n’est pas un poste pour moi.
— Pourquoi dites-vous ça ? Vous avez tout ce qu’il faut au contraire. La compétence, la disponibilité, la rage de réussir. Je ne comprends pas.
— Je ne peux pas.
Je n’allais de toute façon jamais le revoir, et ces sentiments que je gardais pour moi depuis 2 ans pesaient trop lourd. Sans réfléchir, j’ai senti que je devais m’ouvrir, qu’il sache.
— Mais pourquoi diable ? C’est à cause de moi ?
— Un peu, oui.
— Vous n’aimez pas travailler pour moi ; c’est ça ?
— …
— Dites-moi !
— Monsieur, c’est très délicat. J’aime travailler avec vous ou pour vous. Mais vous me troublez.
— Allons donc… Je vous trouble. Ça veut dire quoi ?
— Ne faites pas l’idiot. Vous avez bien compris.
— …
La gêne avait changé de camp. J’entendais son souffle dans le combiné, mais pas sa voix. Il devait cherchez ses mots.
— Vous êtes toujours là ?
— Il faut qu’on se parle
— N’est-ce pas ce que nous faisons ?
— Qu’on se parle en tête à tête. Je peux venir chez vous ?
Et re-changement ...