Violaine, souvenirs d'antan
Datte: 21/07/2018,
Catégories:
fh,
fhh,
hplusag,
couleurs,
extracon,
cocus,
Collègues / Travail
grossexe,
boitenuit,
voiture,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
Partouze / Groupe
fsodo,
confession,
nostalgie,
coupfoudr,
amourcach,
Auteur: Tito40, Source: Revebebe
... les yeux. M’appelant pour la première fois par mon prénom, il m’a invitée à entrer avant d’orienter son regard vers ceux qui arrivaient juste derrière.
Le plan de table était dressé. Les sept autres lauréats étaient tous accompagnés. Edmond semblait être venu seul, et je me suis retrouvée à sa droite. Pétrifiée. Allais-je oser manger en sa présence sans faire tache, répondre quand il me parlerait, lui adresser la parole, le regarder ? Cet homme qui me fascinait allait se trouver à côté de moi, presque contre moi, pendant tout le repas. Un nœud s’est formé dans mon estomac et j’ai failli changer les cartons devant les assiettes pour m’échapper de cette situation ingérable. Je n’en ai pas eu le temps.
Ma peur fut de courte durée : il se montra immédiatement prévenant et attentionné, me couvrant de compliments sur mon travail, sur mon implication, sur mon efficacité. Rien de personnel au début, mais il y est venu tout doucement. D’abord un compliment sur mon look. Il m’a fait remarquer que toutes les autres avaient l’air emprunté, très apprêtées ; qu’au contraire j’avais un maquillage discret et qui m’allait à ravir. Puis une remarque sur ma tenue, jeune et fraîche, qui me seyait parfaitement. Puis il s’est étonné qu’une jeune fille aussi jolie soit venue seule, à moins que je n’aie eu un compagnon qui n’aurait pas pu m’accompagner. J’ai avoué. Je vivais seule. Et sans que je n’aie à le lui demander, il m’a confié qu’il était veuf. Après un silence assez long, il a ...
... ajouté que sa femme lui manquait. J’ai baissé la tête, ne sachant quoi dire. Il a enfin ajouté, me glaçant de surprise, que je lui rappelais sa défunte femme. Il semblait lui-même gêné de me faire cette confidence. Il avait l’air mal à l’aise en tournant son alliance sur son doigt.
La soirée fut longue, mais le temps a vite passé pour moi. Il n’est pas resté à discuter qu’avec moi, bien sûr, mais j’ai quand même eu l’impression qu’il m’accordait le plus possible de son temps. Ses yeux n’avaient pas la raideur des heures de bureau, son ton était plus convivial, presque amical. Totalement détendue, j’ai pu parler avec lui de mille choses, futiles ou sérieuses. Nous avions malgré notre différence d’âge des façons assez voisines de voir le monde. Quand la soirée s’est terminée, je me suis mise à espérer que nos relations au bureau allaient aussi évoluer. Cet homme me plaisait. Pour la première fois de ma vie, j’avais envie de faire du bien à quelqu’un, m’oubliant presque dans ce souhait. Pour la première fois de ma vie, je venais de tomber amoureuse.
Tomber amoureuse. En voilà bien une expression grotesque ! Pourquoi tomber ?
Tomber, parce qu’on perd ses repères, qu’on perd ses protections instinctives. Tomber parce qu’on oublie ses principes, et qu’on se laisse glisser. Et tomber parce qu’une fois amoureuse, on ne se relève que difficilement.
Dès le lundi, j’ai senti que rien n’avait changé. Edmond était redevenu la machine, le travailleur forcené. J’étais redevenue « ...