Une petite page d'histoire - Histoires de Sexe

Une petite page d'histoire

... jeté un regard circulaire, je confie :

— Il faut savoir bouger ses pions, Madame. Ce n’est pas à vous que je dois apprendre ce genre de choses. Vous avez été mon Mentor dans ce sujet. En parlant de pion, qu’en est-il des prétendantes pour votre fils ?
— Les choses sont moins aisées que prévu. Il n’est pas évident de mettre la main sur la bonne donzelle, celle qui nous place agréablement sur l’échiquier, qui ne soit pas trop idiote tout en n’étant pas trop intelligente, et qui en plus ne soit pas un laideron.
— Le choix est assez limité parmi les princesses disponibles… mais pas impossible.

La Reine-Mère soupire :

— Hélas, triple hélas ! Sans parler que mon nigaud de fils s’est mis en tête d’être un Roi célibataire, mais doté d’un harem dans lequel il puisera ses compagnes de lit et éventuellement ses héritiers. Avec pareille conception de la vie conjugale, notre royaume subira très vite les foudres du Saint-Père, avec tout ce que ça implique.
— Un harem, comme les potentats orientaux ?
— Mon fils a trop lu certains ouvrages exotiques, et pas assez la Sainte Bible…

Me penchant sur ma bienfaitrice, je souris :

— Je crois me rappeler que, vous-même, vous n’étiez pas très assidue au Saint Ouvrage…
— Je sais, j’étais en train de découvrir lors de cette époque troublée certains ouvrages peu religieux dans votre bibliothèque, livres qui m’ont été fort utiles par la suite. Je songe surtout à ce Florentin et à son Prince.

Je m’incline :

— Un fort bon choix, ...

... Madame.
— Avant de mourir, il faudra que je dicte un ouvrage similaire…
— Que Dieu ne vous entende pas, Madame ! Restez-nous en vie pendant encore très longtemps. Pour le bien du Royaume et pour notre bien à tous.
— J’aimerais bien, mais je sens que notre Créateur va m’appeler à Lui d’ici peu de temps. En attendant, allez donc veiller de plus près sur votre bel oiseau dépoitraillé, vous risquez d’éveiller bien des convoitises et des défis. Sans parler d’une fluxion de poitrine pour elle ! De plus, je ne voudrais pas vous perdre au petit matin, le corps percé du fleuret d’un jaloux ou d’un envieux qui voudrait prendre votre place.

Une certaine lueur dans les yeux, je réponds :

— N’ayez crainte, malgré les ans qui passent, mon bras reste vaillant.
— Alors, donnez-le-moi afin que nous nous rapprochions, vous de votre femme, et moi de la mère de mon petit-fils.
— Mon bras est tout à vous !

Posant sa main dessus, elle rit doucement :

— Il est aussi à votre femme, vilain paillard ! Pour changer de sujet, votre système de tours est diablement efficace. Si nous étions dans les siècles passés, on aurait pu se demander si vous n’avez pas été inspiré par Satan en personne !
— Que nenni, chère Protectrice. Je n’ose même pas vous avouer d’où me vient l’idée ! D’ailleurs, si, à l’époque que je vous soumis ma petite idée, j’avais osé le dire, vous auriez assurément ri de moi, et mes tours seraient tombées à l’eau.
— Avouez, avouez, maintenant que mon fils veut en mettre ...