La mer du diable (1)
Datte: 18/07/2018,
Catégories:
Inceste / Tabou
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... embaumait les épices grillées. De dos, la rousse gardait des formes attirantes. Dans le silence de son retour, il put tout à loisir contempler la courbe harmonieuse de sa colonne vertébrale, son corps penché en avant, une jambe légèrement décollée du sol, elle s’appliquait à tourner le contenu d’une casserole. Sur le pas de la porte, il la mata un long moment et mue par un instinct bien féminin, elle se retourna d’un coup.
— Ah ! Mon ange ! Il me semblait bien que tu étais là ! J’avais bien entendu tes soupirs. Tu me trouves bien moche, hein ?
— Mais non pourquoi dites-vous cela ?
— Oh ! J’ai tant pleuré ton départ que je ne me suis plus du tout arrangée et le résultat... ma glace tous les matins me le rappelle plutôt crument. Je te promets de faire des efforts dès demain !
— ... !
— Je ne vais pas pouvoir rester chez vous, vous comprenez cela ?
— Mais c’est aussi chez toi ici ! Comment peux-tu déjà vouloir repartir ?
— J’ai mes études, mes amis, ma vie est ailleurs...
— Ils peuvent venir te voir ici, la porte est ouverte à tout le monde, mais je t’en supplie ne me ruine pas la santé une seconde fois. Je ne m’en remettrais pas, pas cette fois.
— ... ? Ça sent bon ce que vous faites mijoter.
— Je savais que tu reconnaitrais entre mille les odeurs de ton plat préféré... c’est quand la dernière fois où tu as mangé une grillade de porc et des mogettes ? Ah, tu vois que je n’ai pas oublié.
— Madame, s’il vous plaît...
Elle restait souriante, ...
... calme, détendue. Dans un mouvement souple du poignet, les assiettes posées sur la table de chêne venaient de s’enrichir d’une bonne quantité d’aliments qui sentaient fort bon. Une bouteille de côte du Rhône aussi attendait que son contenu remplisse les verres. Alors sans un mot Léo s’installa à la table de Louisa. Tous deux dinèrent en silence. À qui de lui ou d’elle ce repas faisait il le plus plaisir ? La cuisinière avait des dons incontestables et s’il redoutait cet instant, le jeune homme dut convenir que ce qu’il mangeait était délicieux.
La rousse avait fait preuve d’une gentillesse à toute épreuve. À un tel point qu’il arrivait à Léo de douter. Faisait-elle exprès de ne pas reconnaitre qu’il était un étranger ? Était-elle persuadée que son fils se tenait bien face à elle ? Il se prit à redouter le reste de la soirée. Dehors une nuit sans lune, aussi sombre qu’un tunnel de mine régnait en maître sur la ville. Au loin le ressac de la marée qui montait encore se faisait entendre. Après le repas, elle débarrassa la table et vint comme toutes les mamans du monde passer ses bras autour du cou se son rejeton.
Léo se laissait faire, rien de désagréable à être ainsi dorloté pour lui, qui devenu orphelin trop jeune aurait rêvé de revoir ses parents. Dans un sens il comprenait presque cette pauvresse qui, si elle se fourvoyait, n’en était pas moins sympathique. Elle ouvrit la bouche pour s’adresser à lui comme si son môme n’avait jamais quitté le nid.
— On peut regarder un ...