La mer du diable (1)
Datte: 18/07/2018,
Catégories:
Inceste / Tabou
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... temps. Preuve que l’esprit ou l’âme était malléable et se permettait quelques écarts.
Après un été studieux et une cohabitation plutôt réussie, un automne précoce profilait le bout de son nez avec les premiers signes d’une mauvaise saison qui s’affichait. En septembre, le ciel noir subitement s’était illuminé en pleine nuit. Dans son lit, celui de Grégoire, Léo se tournait et retournait, en proie à cette crainte idiote du tonnerre. Dans la chambre de Louisa, les symptômes identiques donnaient les mêmes effets. Insomnies et remue-ménage entre des draps qui transmettaient une moiteur aux épidermes. Le jeune homme avait entendu une porte claquer dans la maison et venait d’un bond de saisir cette occasion pour se relever.
Il errait dans la demeure à la chasse du courant d’air coupable de ce bruit. À aucun moment il ne songea que Louisa put en faire autant. Et fatalement la chaleur diffuse de la maison n’avait pas favorisé le port de vêtements. Elle se trouvait dans la cuisine, occupée à refermer un volet récalcitrant. La nuisette qu’elle portait remontait largement sur une paire de fesses en droite ligne de mire de l’arrivant masculin. Involontairement bien sûr, les yeux de Léo ne pouvaient plus se détacher de ce fessier affriolant.
Tétanisé, il ne bronchait plus, debout à quatre pas de la femme qui ne l’avait pas aperçu. Quand enfin elle fit pivoter son corps vers le centre de la pièce, son travail de mise en sécurité de la maison, le noir n’était pas total. Dans la ...
... pénombre, deux paires d’yeux se croisèrent.
— Oh mon Chéri ! Tu es là ? Tu as donc aussi entendu ce boucan ?
— Oui ! Je cherchais d’où ça provenait.
— Un volet mal attaché... je n’aime, n’ai jamais aimé l’orage. Tu te souviens... tu marchais à peine et tu rappliquais dans mon lit... au premier coup de tonnerre. Ça rendait enragé ton père.
— ... !
— Je te racontais que le Bon Dieu jouait aux quilles avec les anges... et tu t’endormais contre moi, mais je tremblais comme une feuille moi aussi.
— Bon ! Je retourne me coucher. Bonne nuit Louisa.
— Oh ! Je sais bien que tu es grand, un homme maintenant, mais tu ne voudrais pas jouer les petits garçons ? C’est peut-être à toi de venir me rassurer désormais... j’ai toujours aussi peur de l’orage, rien n’a changé... sauf ta taille !
— ... Mais...
— C’est juste pour un soir, le temps que l’orage aille voir ailleurs... ce serait tellement bien, si gentil.
Il avait juste suivi des yeux cette femme qui tremblait au moindre éclair. Elle filait dans sa chambre, pas très éloignée de la sienne. Balancé entre s’y rendre et ne pas y aller, il était vraiment perdu. Mu par une sorte de réflexe, un coup plus violent que les autres ayant illuminé sa piaule, il se décida enfin. C’était sur la pointe des pieds qu’il venait de rejoindre le lit de celle qui persistait le regarder comme son fils. La porte, dernier rempart avant cette idiotie tournait sans bruit sur ses gonds.
C’était elle qui avait levé le drap pour qu’il ...