1. 1, 2, 3... Sunlight !


    Datte: 18/07/2018, Catégories: fh, hsoumis, cérébral, revede, nopéné, exercice, Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe

    ... le gros chewing-gum à l’agréable goût de menthol.
    
    C’est nouveau tout ça, mais c’est bien, j’apprécie. Elle ouvre sa fenêtre pour faire rentrer l’air frais du mois d’avril. Elle se penche en avant pour regarder la rue passante deux étages plus bas. Elle m’offre ainsi à volonté le spectacle de ses jambes nues sous sa robe. Je me rince l’œil, littéralement, sans aucun scrupule. C’était à elle de faire attention de ne pas me montrer ses cuisses à peine cachées, tant sa robe est courte. Cela dure quelques minutes seulement, puis elle referme la fenêtre. Un peu court, mais je ne vais pas m’en plaindre tout de même, j’aurais pu ne rien avoir.
    
    —oooOooo—
    
    Lucie revient vers moi, je me sens comme anesthésié et je le suis. Elle me demande de refermer les yeux et d’ouvrir la bouche en grand. Je fais ainsi et je sens qu’elle retire le gros chewing-gum délicatement de ma bouche. Je reconnais volontiers qu’elle me soulage d’agréable manière. Efficace, pas trop rapide, juste ce qu’il faut pour que le bien-être me gagne petit à petit. Un bien fou qui se répercute dans tout mon corps. Je suis détendu, totalement détendu.
    
    La minute d’après, elle me fait hurler de manière gutturale et ...
    ... j’ouvre les yeux en grand. Je me suis raidi, tétanisé même, une fraction de seconde, surpris cette fois-ci par sa rapidité.
    
    Puis l’immense soulagement qui s’ensuit me dit que je suis enfin délivré !
    
    —oooOooo—
    
    Elle me sourit avec indulgence en sachant à quel point je suis sensible et je la sens fière de moi de n’avoir pas craqué plus tôt ! Elle me parle d’un pansement, d’un plâtre, je ne sais pas trop car je n’ai pas bien fait attention. Puis avec son humour habituel elle me dit en riant :
    
    — Alexandre, vous n’avez pas attendu cette fois-ci mon :1, 2, 3… Sunlight !.
    
    Eh oui, «1, 2, 3 » : trois secondes c’est le temps qu’il me faut pour ouvrir les yeux
    
    Et « Sunlight » : c’est la lumière éblouissante que je reçois à ce moment juste au-dessus de ma tête.
    
    Sans rien dire je rage gentiment contre Lucie ma dentiste, puis elle rajoute malicieusement et de manière ambiguë :
    
    — Toujours aussi ébloui ?
    
    Et sans attendre que je réagisse, elle complète d’un air plus sérieux :
    
    — Rassurez-vous, la semaine prochaine j’aurai remplacé le projecteur qui éclaire le fauteuil de soins.
    
    Puis elle me propose de repartir avec le petit flacon où elle a mis ma dent, tout juste arrachée ! 
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