1. Le ridodo


    Datte: 18/07/2018, Catégories: fh, hplusag, vacances, amour, cérébral, noculotte, Oral coupfoudr, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... collé Hugo dans les bras, sans rien dire, sans explication. Tellement paniquée que comme une idiote, je n’ai rien trouvé de mieux à faire qu’attraper un balai pour m’escrimer à rassembler des poussières imaginaires. Harold avait compris :
    
    — Je peux rester un peu, si tu veux ?
    
    M’accrochant à deux mains au manche du balai, j’avais balbutié un remerciement timide.
    
    — Oui,… et tu peux manger avec moi ce soir,… si tu veux ?
    
    Grand sourire d’Harold !
    
    — Eh bien, si on le veut tous les deux ! Et toi, garnement, t’es d’accord ? Oui ? Non ? Bon, eh bien, qui ne dit mot consent ! Adjugé, je reste à dîner, à condition de pouvoir t’aider à préparer le festin ! Mais, tout à l’heure, car pour l’instant, il faut sortir pour faire profiter ce bonhomme du bon air marin !
    
    Papa poule, papy gâteau, Harold en tous cas s’était montré parfait avec Hugo, s’occupant de lui à tout instant. Il ne m’avait finalement rendu mon petit bout qu’au moment de passer en cuisine.
    
    En fait de festin, le repas ce soir-là a été frugal. Le frigo d’une trentenaire plus ou moins dépressive n’offre pas trente-six mille options. Je ne suis plus très sûre, je crois que nous nous sommes contentés d’une omelette campagnarde, salade et yaourts 0%. Enfin, je crois…
    
    Peu importe d’ailleurs !
    
    Ce dont je me souviens parfaitement, c’est de notre soirée. Ti ‘Hugo couché, table débarrassée, j’ai recommencé à être nerveuse. Il ne nous restait plus en effet qu’à prendre… un dernier café. Le café des adieux. ...
    ... Oui, mais moi, j’avais très envie d’un pousse avec !
    
    Genre… pouce, dans ma boutique tant qu’à faire !
    
    Ce café servi, je n’arrivais pas m’asseoir sur le canapé. Panic girl, je tournais sans arrêt dans la pièce, prenant ci pour le déposer là, déplaçant ça pour le ranger… li ! Je tournicotais, brassais du vent, cherchant désespérément une idée pour le retenir. Je ne voulais absolument pas qu’il quitte cette maison. Accro, je voulais une dose, ma dose ! J’étais survoltée. Chaud-bouillante !
    
    Mais vide, désespérément vide, pas d’idée à l’horizon ! Le blanc absolu !
    
    Pourtant, il aurait juste suffi que je me jette sur lui pour lui coller mes lèvres sur la bouche ! Ou que j’enlève ma robe, il aurait compris, tu m’étonnes ! Ou que je me trousse langoureusement et fasse glisser mon slip « Ta Da Ta Da Dam » ! Simple non ?
    
    Mais non ! Pudeur imbécile ? Timidité crétine ? Même pas !
    
    Panique, juste panique ! Celle qui vous bloque les idées, celle qui vous gèle les neurones ! Sauf, qu’elle ne vous gèle pas les hormones !
    
    Heureusement, alors que je passais à sa portée, Harold m’a attrapé par le bras, forcée à m’asseoir près de lui. Tenant et inclinant ma tasse, il l’a portée à mes lèvres et m’a fait boire une goutte de café. Zombi girl se tenait raide comme un piquet sur le canapé, lissant mécaniquement sa robe. Une folle, hallucinée !
    
    Harold m’a attrapé le menton, obligé, non sans mal, à tourner la tête vers lui :
    
    — Lilas, si tu paniques parce que tu ne sais pas ...
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