1. Randonnée en montagne


    Datte: 17/07/2018, Catégories: f, inconnu, bain, froid, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, uro, Auteur: Divine, Source: Revebebe

    ... lèvres se frôlèrent. Les miennes atterrirent maladroitement au coin de sa bouche. Il sourit. Je rougis.
    
    — Dix-sept heures trente précises. Au fait, c’est pas un peu tôt, pour un apéro ? demanda-t-il tandis que je farfouillais dans mon sac, cherchant la clé de mon logis.
    — On aura plus de temps pour discuter. J’ai vraiment apprécié notre dîner et j’avais envie de… eh bien, de te connaître un peu plus, voilà.
    
    Je débloquai enfin la porte et le fis entrer dans mon modeste F2, un chalet construit durant la période « grand boum du tourisme hivernal ». Il s’installa dans mon canapé Ikea tandis que je sortais les verres, deux, trois bouteilles, un paquet de cacahuètes. Marc me regardait d’un air interrogateur, attendant que j’ouvre le bal. Était-ce l’anticipation de ce moment tant attendu ou l’effet d’une timidité de dernière minute, mais je ne savais plus trop quoi dire. Je crois que j’aurais surtout eu envie de me lover dans ses bras et de laisser parler le langage du corps. Trop tôt pour ça, sans compter que j’avais choisi une autre approche…
    
    Nous avons donc échangé des paroles banales, nous accordant sans implication particulière sur des lieux communs. Je me sentais gauche, plutôt mal à l’aise. Où était donc passée la complicité de la semaine précédente ? Ce fut Marc qui me tira finalement de mon embarras.
    
    — T’as pris le temps de visiter la région, au moins ?
    — Pas vraiment, j’avoue. C’est la première fois que j’ai des terminales, et j’ai eu pas mal de ...
    ... préparations à faire.
    
    En réalité, depuis que j’avais quitté le lycée Gaspard Monge, à Savigny-sur-Orge, je m’étais investie sans compter dans la réécriture de tous mes cours, imaginant que la meilleure façon d’oublier Fred était de me noyer dans le boulot. J’étais fin prête pour assurer les dix prochaines rentrées sans ouvrir un seul manuel pédagogique. Pour autant, Fred rodait encore dans un coin sombre de mon cerveau, tel un vampire en sommeil.
    
    — Tu loupes quelque chose. Le massif du Carlit est vraiment fabuleux. Avec le printemps qui démarre, les prairies sont couvertes de campanules.
    — Il faudrait que j’aille un peu explorer, alors. Qu’est-ce que tu me conseilles ?
    — Les lacs de haute montagne. La plupart se concentrent dans le Capcir. Si ça t’intéresse, je peux t’indiquer les meilleurs sentiers de randonnée. Y’en a vraiment des tonnes, dans la région.
    
    C’est peut-être débile, mais j’ai toujours eu peur de me paumer, en pleine nature. Paris, c’est pas trop ça pour acquérir le sens de l’orientation… Voyant que j’hésitais, Marc me proposa :
    
    — Je pars souvent le week-end, me balader avec une canne à pêche et un sac à dos. Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi ? Je te ferais découvrir le coin.
    
    Les yeux brillants d’excitation, il me fixait avec un sourire attendrissant. Sans nous l’avouer, nous avions tous les deux envie de passer du temps ensemble. Cependant, une sorte de retenue, de réserve inexplicable contrebalançait le désir électrique qui nous poussait l’un vers ...
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