Randonnée en montagne
Datte: 17/07/2018,
Catégories:
f,
inconnu,
bain,
froid,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
uro,
Auteur: Divine, Source: Revebebe
... salle des profs, me consolant d’une tasse de café bien chaud. Clotilde, une grande rousse un peu pétasse, prof d’anglais et grande cancanière à ses heures, se rapprocha de la cafetière fumante. Et incidemment de moi. Je finissais ma tasse en vitesse pour pouvoir déguerpir, quand elle me demanda :
— Alors, il est comment, au lit, le pompier ?
Je m’étouffai avec le café, manquant de vaporiser mon petit noir sur la face trop pâle de Clotilde.
— Pourquoi… (toux paroxysmique)… me demandes-tu ça ?
— Allez, fais pas l’idiote. On m’a dit que vous formiez un très joli couple, à l’Eden Roc, Marc Ginest et toi.
— « On » ?
— Roooh, tu sais bien comment c’est…
Ah oui ! Ça, j’avais vite compris. Ici on ne peut pas faire un pas sans que toute la ville soit au courant. Par nature, le monde enseignant est petit ; au lycée de Lancroix, ça virait carrément au vase clos.
— C’était un dîner amical. Marc est un garçon charmant et qui sait se tenir.
— OK, pigé. Y s’est rien passé, si je décode bien, ricana la perfide rouquine. Cela dit, ça ne me surprend pas vraiment…
Cette dernière remarque piqua ma curiosité. Je me demandais comment en apprendre un peu plus sans avoir l’air d’y toucher, quand Clotilde poursuivit ses confidences. Chez elle, le bavassage était une seconde nature.
— Il paraît qu’il ne s’est pas encore remis du décès de sa fiancée.
— Sa fiancée ?
— Il t’en a pas parlé ? Une fille de Mont-Louis. Elle s’est noyée l’été dernier, au lac de Matemale, quasiment ...
... sous ses yeux. Alors qu’ils se baignaient ensemble, assez loin de la rive, elle a soudain coulé à pic. On n’a jamais retrouvé le corps. Un truc inexplicable. Marc a même été suspecté, pendant un temps…
— Mais c’est horrible !
Une sonnerie stridente retentit, interrompant notre conversation. La reprise des cours.
Je me dirigeai vers ma salle, songeant à ce que je venais d’apprendre. Je comprenais mieux l’attitude de Marc. Pas étonnant qu’il soit resté sur sa réserve, l’autre soir. Le pauvre garçon sortait à peine d’une tragédie. Il avait besoin d’un soutien, d’une écoute, pour pouvoir enfin tourner la page. Peut-être préjugeais-je de son attirance pour moi, mais j’avais envie d’être celle qui l’aiderait à passer le cap de cette horrible épreuve.
-- oOo--
L’idée d’appeler Marc m’avait taraudée toute la semaine. Au bout du compte, j’avais fini par craquer. Le mercredi après-midi, un numéro de téléphone s’était soudain propulsé à la surface de mes pensées. J’avais composé ce numéro inconnu et - ô surprise ! - j’étais tombé sur le portable de Marc. Sûrement la magie de l’inconscient, qui enregistre tout à notre insu, au cas où…
En remontant à mon chalet après mon dernier cours, je l’avais trouvé devant ma porte. Comme promis, il était venu. En voyant sa silhouette athlétique devant chez moi, j’avais failli me mettre à courir pour lui sauter au cou.
— Eh bien, tu es ponctuel, toi au moins, dis-je, avant de lui faire la bise.
Attirées comme par des aimants, nos ...