1. Le cercle des écrivains disparus


    Datte: 16/07/2018, Catégories: nonéro, portrait, pastiche, Humour policier, fantastiqu, revebebe, Auteur: Brodsky, Source: Revebebe

    ... n’avaient JAMAIS existé…
    
    — Ne sois pas si sûr de toi, me souffla Hank, qui comme toujours lisait dans mes pensées (ce qui me gavait profondément dans la mesure où il était totalement impossible de jouer aux échecs ou au poker avec cet enfoiré).
    — J’avoue que je commence à ne plus être sûr de grand chose, vieux… Et pour commencer, je ne suis pas sûr de la façon dont il convient de s’y prendre pour mener l’enquête. Comment, par où commencer ?
    — Tu crois qu’il a vu son agresseur avant de mourir, Brod’ ?
    — Ça me paraît évident.
    — Alors il suffit qu’on lui demande qui l’a tué, c’est simple…
    — Ouais Hank, c’est simple… Y a juste un petit truc qui t’échappe, oh presque rien, une broutille… ATHANAGOR EST MORT, IMBÉCILE !
    — Ô Brodsky, Roi des enquêteurs de merde et Prince des connards, y a juste un petit truc qui t’échappe, oh presque rien, une broutille… MOI AUSSI JE SUIS MORT, CRÉTIN. Et ton ALLIGATOR, à cette heure, je sais parfaitement où il se trouve.
    
    ***
    
    Tandis que le Vieux se dématérialisait afin de pouvoir aller à la rencontre de notre seul et unique témoin, je commençai à cuisiner Jakin à propos des membres de la Confrérie. Il allait devoir se mettre à table, le fils de Zeus… Qui avait été tué durant ces six derniers mois, comment, quels indices, avait-il des soupçons sur quelqu’un de particulier… NON, JAKIN, pas demain les réponses, TOUT DE SUITE… Pas de café, pas de sandwichs. Des réponses, tu entends ? Quoi, je te bouscule ? J’espère bien, vieille ...
    ... canaille. Tu vas te mettre à table, et tout de suite !
    
    Il a perdu les pédales vite fait, le pauvre ; c’était ni un violent, ni un truand… S’il avait su, il aurait avoué, tout de suite… Mais Jakin était blanc comme le cul d’un Norvégien, et surtout ne savait pas grand-chose.
    
    Le Chevalier du Lac ? Son vrai nom était Lancelot ; un Grand Monsieur, insoupçonnable selon lui, l’une des meilleures plumes de la Maison.
    
    Radagast ? Complètement givré, mais totalement inoffensif… Les filles en faisaient ce qu’elles voulaient.
    
    Mortecouille ? Pas grand-chose à dire, sinon qu’elle avait été la maîtresse de Napoléon III juste avant la bataille de Sedan, puis celle de René Coty avant de passer dans les draps de Giscard… Elle cherchait désespérément un filtre de jouvence, se servait de son fric pour se taper des gigolos et rappait comme un gruyère.
    
    Favasso ? Non, impossible… Un gars paisible, amateur de belle littérature érotique (bref, un obsédé, trop occupé à se tirer sur la tige pour avoir le temps de méditer un meurtre).
    
    Selon lui, mieux valait chercher en dehors de la Confrérie. Parmi les nouveaux écrivains désireux de se faire un nom, et dont certains étaient capables de tout pour y arriver, y compris dessouder leurs rivaux à l’AK-47.
    
    — Tu prends un verre avant de rentrer ? demanda-t-il.
    — Ouais, si tu as une bière qui traîne…
    
    On était en train d’écluser quand les deux harpies sont revenues. Elles avaient l’air furax…
    
    — Brodsky, peux-tu nous dire où s’est tiré cet ...