1. Agnès ou l'écume des jours... (1)


    Datte: 12/07/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... jolie du reste sembla soupirer, d’aise surement, et Louis put enfin derrière ses paupières à demi-fermées, passer en revue la silhouette bandante de sa brune, restée à la maison.
    
    Il s’y voyait déjà ! Il étendrait sa main pour l’approcher de l’épaule d’Agnès, il l’enlacerait gentiment et… il en avait l’eau à la bouche. Le baiser qu’ils échangeraient serait le plus merveilleux des remèdes contre cet ennui d’une semaine merdique. Il avait l’impression que ses doigts cajolaient la peau satinée de sa belle épouse. Ils descendraient le long de ce corps tout habillé, juste pour le plaisir de la humer, de la toucher, de la retrouver. Et puis n’importe où, n’importe comment, il la déshabillerait rapidement, il passerait surement la moitié de la soirée à venir, à lui faire l’amour. Il imaginait même des positions impossibles, des choses qu’elle ne connaissait pas. Lui non plus ne savait pas si elles étaient réalisables ou non, mais bon sang qu’elles seraient bienvenues ces situations si spéciales…
    
    Son esprit s’égarait et il soufflait plus vite, murmurant des mots sans suite à son Agnès, comme si elle était toute proche. Ce faisant, il étendait la main, touchant le cou de sa belle, pour tenter de s’aventurer davantage. Les cahots du train le secouaient, projetant son corps vers sa femme, vers sa brune qui n’avait aucun geste de recul. Alors il cherchait dans l’avancée de sa poitrine une de ses deux fraises qui ne devaient pas manquer de durcir. Il se sentait prêt à la monter de ...
    ... suite, sans attendre quoi que ce soit, sans se préoccuper de l’endroit de la maison où ils se trouvaient. En restait-il encore qui n’avaient pas connu une seule de leurs étreintes ? Pas sûr du tout !
    
    Louis fut sorti de son semi-coma, pourtant bien agréable, par le feu follet juvénile de retour dans le wagon. En ouvrant les quinquets pour voir ce qui se passait, son regard croisa celui de la mère de famille qui elle aussi le scrutait attentivement.
    
    — Pardon si ma fille vous a tiré de votre… cauchemar !
    
    — Ne vous excusez pas ! Ces trains… c’est un enfer, ils n’avancent à rien. Je rêvais donc ?
    
    — Vous aviez même des gestes assez éloquents !
    
    — Ah ! Bon ?
    
    — Certaines personnes ont bien de la chance…
    
    Louis n’eut qu’un léger sourire, sans doute avait-il parlé durant sa pourtant si courte absence. Mais quelle heure pouvait-il être ? En jetant un coup d’œil, il s’aperçut que depuis au moins trente à trente-cinq minutes il se trouvait ailleurs.
    
    — Je n’ai pas été incorrect au moins ?
    
    — Oh ! Non pas du tout. Vous viviez sans doute quelque chose de beau… Une dame là-dessous ?
    
    — Je suis parti pour mon job depuis une semaine et effectivement mon épouse me manque. J’aurais aimé que ce train aille plus vite… je me suis assoupi un peu, j’espère ne pas vous avoir trop importunée.
    
    — Rassurez-vous ! Vous avez juste dit quelques mots et vos soupirs étaient… sans équivoque. Mais les hommes ne savent pas toujours cacher certaines choses…
    
    — Certaines choses ?
    
    — ...
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