1. Agnès ou l'écume des jours... (1)


    Datte: 12/07/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... avait un look d’enfer, elle était sans doute comme son Louis l’espérait… belle et… appétissante à souhait.
    
    — oooOOooo —
    
    Le train avait pris du retard. Un contretemps qui agaçait l’homme massif aux tempes argentées assis au coin de la vitre. Sur la banquette, aux côtés de sa mère, une gamine n’arrêtait pas de jacasser, rendant assez insupportable le trajet depuis Paris. Louis avait réussi à ignorer les couinements désagréables de cette gosse qui avait toujours quelque chose à réclamer à sa maman. Sans doute à cause de ces jérémiades incessantes, il n’avait pas pu ouvrir son journal et la seule chose qui lui donnait un peu de baume au cœur c’était que ce soir il serait avec son épouse. Bon sang qu’il en avait envie de sa femme. Une trop longue semaine en palabres sinistres avec des mecs tout aussi lugubres qui discutaient pour faire des économies de bouts de chandelles.
    
    Loin de Gérardmer, il ne se sentait pas bien de toute manière. Mais c’était surtout loin de son Agnès que les choses se compliquaient. Et il avait aussi un appétit féroce de son petit bout de femme. Enfin petit bout… tout était relatif, puisqu’elle avait un bon mètre soixante-seize de chairs et de muscles, harmonieusement répartis. Ses doigts lui manquaient en fait ! C’était à cela qu’il songeait alors que la petite peste sautait sur les genoux de sa mère sans s’occuper du fait qu’elle dérangeait tous les autres voyageurs. Louis pestait de n’avoir pu, comme à l’accoutumée, prendre le TGV. Encore une ...
    ... grève qui s’éternisait. Alors pour gagner du temps, ce tortillard qui s’arrêtait à presque toutes les gares avait été sa planche de salut…
    
    Mon Dieu que c’était crispant de voir défiler ces paysages qui ne l’intéressaient guère plus que sa première chemise. La seule vraie raison qui aurait pu ramener son sourire au fond de lui, c’était ces images d’Agnès sans doute aussi chaude que lui, prête, il voulait le croire, a lui faire les yeux doux dès son retour. Il en avait bougrement besoin. Une semaine sans la toucher, c’était huit jours de pénitence. De plus, travailler avec de vieux conservateurs qui refusaient de voir évoluer le quotidien de leur métier, qui s’éclipsaient dans leur chambre d’hôtel dès les réunions terminées, n’avait rien de folichon. Alors obsédantes et en permanence à son esprit les formes de son épouse, dansaient derrière son crâne. Louis n’attendait que son retour pour…
    
    Et quel retour ! Ce fichu teuf-teuf qui lamentablement le ramenait vers Nancy d’abord, Épinal ensuite, n’avançait pas assez vite au gout de l’homme. Il ferma les yeux alors que la gosse s’égosillait, répétant inlassablement à sa mère totalement paumée qu’elle avait faim et soif. Comme la voiture-restaurant était au bout du couloir, la pauvre femme, de guerre lasse mit dans la main de la gamine un billet de vingt euros et l’expédia chercher un soda et un sandwich. De toute façon, que pourrait-il lui arriver dans cet espace clos ? Quel bonheur que ce calme soudain revenu ! La blonde, assez ...
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