Un quart de siècle (4)
Datte: 07/07/2018,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: Karri, Source: Xstory
... en train de se rendre compte que, face à elle, se trouvait une personne déterminée à la faire chavirer.
Le stress est la gêne sont maintenant de mise. Marion n’ose plus faire ou dire quoi que ce soit. Tétanisée par l’idée que Madame Hartmann se fait d’elle. Tétanisée également par ses multiples réactions au fil du temps, ou plutôt par sa non-réaction. Depuis le début, cette madame Hartmann est plus que troublante. Énigmatique femme libérée, mystérieuse businesswoman talentueuse, ensorceleuse de milliardaire ; quel est cet être humain si accompli et si... affriandant.
Frédérique a tout de suite vu le changement de comportement de Marion. D’ailleurs, jamais elle n’aurait insisté si elle n’avait pas senti que Marion ne restait pas tout à fait indifférente à tous ses charmes. Elle l’observe de l’autre côté de son bureau, silencieuse comme une louve qui guette sa proie. Marion n’a plus les idées en place ; les mains tremblantes, le teint rouge écarlate, la pauvre midinette ne sait plus quoi faire pour redescendre. Elle ressent alors la main de Frédérique venir se poser sur la sienne, la faisant violemment sursauter de tout son être.
Frédérique se marre, elle prend beaucoup de plaisir à voir la timidité poussée à son paroxysme de son assistante vis-à-vis d’elle. Elle s’approche.
— Eh bien, eh bien ; faut pas être tendue ainsi ma belle. C’est moi qui te stresse comme ça ?
— Non... Enfin, je... Oui... Non, c’est que... J’ai... balbutie Marion d’une voix ...
... tremblotante.
— Écoute-moi juste une seconde s’il te plaît.
Frédérique se lève, empoignant délicatement la main de Marion pour la lever elle aussi. Elle s’approche d’elle pour n’être qu’à quelques centimètres à peine de sa jeune et belle secrétaire toute gênée. La poitrine proéminente de Marion frôle la chemise ouverte de Fred.
— Écoute, je... J’ai peut-être été un peu trop... Disons un peu trop entreprenante envers toi. Te mettre mal à l’aise est bien la dernière chose que je voudrais faire.
— Ah... euh... eh bien merci...
— Tu es une employée vraiment très efficace, ton travail me sort du pétrin à un point que tu n’imagines même pas et tu es une personne plus qu’agréable à vivre.
— Eh bien, c’est gentil Madame Hartmann... Vous savez, je ne fais que mon travail et...
Sur ces mots, Frédérique se pencha vers le visage de Marion afin de lui déposer un baiser à la légèreté d’un nuage sur ses lèvres fines et délicates. Un baiser à la fois si tendre et si fort en même temps ; Marion n’eut même pas envie de reculer, elle se contenta de fermer les yeux le court instant que cela dura. Cet instant, si court pour la vie, dura une éternité pour la jeune Marion. Elle ne put s’empêcher d’apprécier la saveur gourmande des lèvres de Frédérique. Ses mains se décrispèrent et ses épaules se relâchèrent ; tout son corps semblait s’abandonner à ce baiser venu de Fred. Les deux amantes interrompirent l’intense et puissant rapprochement. Les yeux de Marion emplis d’étoiles contemplent ceux ...