1. Un quart de siècle (4)


    Datte: 07/07/2018, Catégories: Lesbienne Auteur: Karri, Source: Xstory

    ... résume à se faire engueuler pour engueuler ceux en dessous, et ainsi de suite. Dès le début, Madame Hartmann fait un petit clin d’œil à Marion qui fait mine de n’avoir rien remarqué. Elle consulte l’agenda de sa patronne et commence son travail d’assistante en passant les premiers coups de fil de confirmation de rendez-vous de la journée. Madame Hartmann observe sa jeune collaboratrice avec attention, son œil de lynx scrute chaque détail de sa personne. Elle s’attarde quelques instants sur les jambes de Marion enveloppées dans un collant noir puis remonte jusqu’au décolleté de son chemisier bleu marine. Le tout avec une petite jupe noire et une paire de bottines en cuir noir également. Un ensemble sublime qui ravit totalement l’employeuse.
    
    Elle conclut au téléphone avant de saluer Marion avec une bise très suggestive. Marion résiste, elle reste stoïque face aux appels de Frédérique. Même quand cette dernière lui remet une mèche de cheveux derrière l’oreille, Marion est de marbre. Cela ne semble pas contrarier Madame Hartmann, au contraire, elle adopte un air enjoué de la situation ; comme si elle avait pu lire le plan de Marion dans ses yeux, mais cela ne se peut...
    
    Les deux femmes passent la matinée ensemble. Frédérique se contente de quelques regards subtils envers Marion qui est absorbée (tant qu’elle le peut) par son travail. Le comportement de Marion à l’égard de Frédérique l’intrigue, elle tente une approche:
    
    — Fatiguée ce matin ? lâche-t-elle au milieu du ...
    ... silence.
    
    — Non je... Ça va... Nuit un peu courte peut-être...
    
    — Ah ça, je connais ne t’en fais pas. Si tu veux te reposer, j’ai une pièce à l’étage pour les coups de mou. Je m’en sers pendant les périodes de rush pour rester près du boulot.
    
    — Non ça ira, merci, répondit sèchement Marion.
    
    — Comme tu voudras, dit Frédérique avec un sourire en coin de bouche.
    
    La pause du midi arrive. Marion décide de la passer avec Camille. De toute façon, Madame Hartmann est en déjeuner d’affaires et elle n’a pas besoin de Marion. Les premières rencontres avec des investisseurs sont toujours très tendues car il s’agit d’injecter parfois plusieurs millions dans l’entreprise, alors, le retour sur investissement doit être suffisamment attractif pour que ces nouilles d’hommes d’affaires confient leur argent à Frédérique. Mais en général, elle n’a aucun mal à faire plier ses adversaires ; ils sont tant attirés par le profit qu’ils en oublient leur sens de la raison.
    
    Au milieu du repas, Marion confie ses interrogations à son amie. Elle lui raconte en détail ce qui se passe depuis qu’elle a commencé son nouvel emploi. Camille fait de grands yeux mais ne semble pas tant surprise que ça. Marion ne comprend pas vraiment, pourtant ce genre de chose n’est pas anodin. Camille lui explique:
    
    — Tu sais, depuis le temps que je suis là, j’ai vu défiler quelques autres prétendantes à ton poste.
    
    — Et ?
    
    — Et... Il semble que Madame Hartmann ait un penchant certain pour les petites jeunes ...
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