Un quart de siècle (4)
Datte: 07/07/2018,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: Karri, Source: Xstory
... comme toi...
— Attends, ça veut dire quoi exactement ? fit Marion d’un ton paniqué.
— Eh bien, ça veut dire que tu vas devoir faire gaffe à ton cul ma vieille. C’est une sauvage notre boss, elle est sans pitié en affaire alors j’imagine même pas en sexe.
— Mais... Tu veux dire que... Elle a des vues sur moi ?!
— Hihi, faut croire, lui dit Camille en rigolant.
— J’avais perçu des petits signes mais je ne pensai pas que c’était si clair...
— Eh bien si, désolé de te ramener sur Terre...
— Super... Je suis bien avancée maintenant... Je fais quoi avec ça ?
— Ça, je n’en sais rien. Tu sais, des fois, il faut juste écouter son cœur...
— Tu te moques de moi là, c’est ça ?
— Oui, complètement, fit Camille en éclatant de rire.
Plus sérieusement, je ne sais pas vraiment ce que ça signifie. Ce genre de comportement est assez énervant, que cela vienne d’un homme ou d’une femme.
— Oui, mais... J’ai déjà eu des problèmes similaires auparavant avec d’autres employeurs... Je connais bien la sensation. Mais là, ça semble... différent.
— Tu veux dire que... Vous avez...??
— Non, non ! Tu es folle ?! C’est juste que... Elle me met moins mal à l’aise que dans les cas habituels.
— Qui sait ? Peut-être que ça cache quelque chose ? T’en as parlé à Salim ?
— Non... fit Marion timidement.
— Alors laisse, tu es tombée dans le filet meuf. Si t’en parles pas à ton mec c’est que tu ressens quelque chose non ?
Marion ne put répondre à cela. Son ...
... silence face à la question la troubla encore plus qu’elle ne pouvait déjà l’être. Tout est brouillon dans sa tête, c’est vrai ce que dit Camille ; pourquoi n’en avait-elle pas parlé à Salim si cela ne la touchait pas ? Décidément, Madame Hartmann ne pouvait être plus perturbante.
En remontant au dernier étage, Marion croise Frédérique dans l’ascenseur. Un silence lourd et pesant s’installe. Marion tente par tous les moyens d’éviter le regard de sa boss, les yeux rivés sur la porte métallique. Sa patronne s’approche discrètement, elle se place à quelques centimètres derrière elle. Marion peut sentir la respiration dans sa nuque, elle ressent l’air tiède qui lui caresse les cheveux et qui pénètre dans les creux de son cou. La pauvre Marion est parsemée de frissons, son cœur et sa respiration s’accélèrent, ses mains deviennent moites, elle transpire ; tout ça est signe de stress émotionnel fort. Un stress provoqué par une personne qui nous fait de l’effet, un effet sentimental.
La porte s’ouvre finalement, après un long moment de patience. Marion est rouge comme une tomate. Le rapprochement de Fred lui a provoqué comme des petits papillons dans le bas-ventre. Déboussolée, désorientée, décontenancée, désemparée ; autant d’adjectifs pouvant qualifier actuellement la douce Marion. Frédérique, elle, est plus que ravie. Presque guillerette, c’est rare de voir un tel sourire sur son visage. Les seules fois où Marion a pu l’apercevoir, c’est quand... Frédérique la regardait. Elle était ...