1. Métro londonien et douche écossaise (1)


    Datte: 06/07/2018, Catégories: Gay Auteur: Mir, Source: Xstory

    Pas facile d’être un mec et d’aimer les moments sexys dans le métro… Je vois souvent des femmes repoussant discrètement et avec gêne des mains baladeuses, ou des frotteurs. Je suis parfois intervenu lorsque ces derniers insistaient : non, c’est non. D’autres femmes par contre, plus rares, les cherchent, voire provoquent le contact. J’en ai même vu une se faire doigter (manifestement par un inconnu, ça m’avait bien excité), croyant que personne n’avait remarqué. Mais quand on cherche ces attouchements auprès d’autres hommes, dans ces circonstances, pas facile… la raison principale : la robe (ou jupe). Une femme peut laisser quelqu’un lui soulever la jupe pour insérer discrètement un doigt (voire plus ? voire… autre chose ?...) dans son intimité. Mais moi ?...
    
    Du coup, je profite de vacances à Londres pour tenter quelques expériences, entre les visites que j’ai prévues et le test d’un certain nombre de bières (ce pays est merveilleux). J’ai acheté un kilt ; certes, ce n’est pas anglais, mais ici cela ne choque personne de me voir le porter. Le vêtement est assez long, mais je pense qu’on peut en faire quelque chose. Avant chaque sortie, je prends soin de me vider les entrailles et je me fais un petit lavement : j’ai le fantasme plus ou moins avoué d’un coup de foudre réciproque dans la rue, de quelques coups bus au pub qui se terminerait dans l’appartement de mon plan d’un soir (et dans son lit, bien sûr)
    
    Mon grand jeu est de prendre une ligne de métro à son commencement ...
    ... et de la parcourir jusqu’au terminus, ou de changer de ligne au hasard. Vu l’étendue considérable de la ville, le trajet peut prendre jusqu’à une heure et demie… Je fais quelques tentatives timides, lors des heures d’affluence, en m’appuyant contre des hommes dont je sens le regard insistant sur mon kilt. Je porte un tee-shirt avec une inscription en français et je ne dois pas avoir l’air bien écossais ; manifestement certains s’interrogent sur la raison de cette tenue. La plupart du temps ils s’écartent, mais je sens parfois une main me saisir les fesses, voire me peloter. Je me laisse faire et tâche de me cambrer pour inviter à davantage, mais cela s’arrête toujours là.
    
    Jusqu’à ce que je prenne la Northern line. Cette ligne traverse plus ou moins Londres du Sud au Nord, dans des rames assez vieilles. Les stations sont très diversement aménagées : modernes dans le centre, vintages voire complètement vétustes autour. Je n’ai jamais vu autant de fils électriques pendouillant n’importe comment dans le métro d’une ville aussi moderne.
    
    Fasciné par l’aspect hétéroclite de la ligne et les incongruités diverses (les fils rafistolés n’en sont qu’un exemple), je ne le vois pas arriver. Il est 17h30, nous approchons du centre, l’affluence est à son maximum : les banques et administrations ont fermé et les employés sortent en masse ; des gens arrivent de la périphérie pour aller boire un coup dans le centre, etc. Bref, ambiance sardines en boite garantie.
    
    Je suis dans un coin, ...
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