1. Coopération


    Datte: 03/07/2018, Catégories: vacances, amour, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... faute. Son mari l’a calmée, lui promettant une explication.
    
    Le lendemain soir, Jacques est allé frapper chez son futur beau-père.
    
    — Je viens chercher ma fiancée.
    — Non, elle reste ici.
    — Elle vient avec moi ou je ne me marie pas ; ou alors, votre fille étant majeure, je porte plainte pour séquestration.
    
    Carine a surgi du couloir, sauté au cou de son fiancé, et tous deux sont sortis. Le lendemain, la mère a apporté deux valises de vêtements.
    
    Carine a raconté à ses beaux-parents l’histoire des vacances, que le père connaissait déjà. Elle a remercié avec chaleur Jacques et lui a promis de lui rendre sa liberté le plus tôt possible. Elle vit désormais chez les Durand.
    
    Le mariage a eu lieu un mois plus tard. Les Martin ont été invités. Le père n’est pas venu à la mairie. Mais il a été là pour le repas, a bu énormément, a dénigré son gendre, s’est ridiculisé. Et c’est lui qui est passé pour un salaud.
    
    Le soir de leurs noces, Carine a voulu appartenir à son mari. Il a accepté, mais a agi le plus doucement possible afin de ne pas la fatiguer.
    
    Il a fallu deux mois pour trouver un appartement. Les mariés se sont installés chez eux. Carine a exigé des caresses de la part de Jacques. Et dès le premier soir, c’est elle qui a pris l’initiative. Franz lui avait fait connaître tous les préliminaires de l’amour. Certes, ils s’étaient vus nus à la plage ; mais désormais, c’était en pleine lumière. Ils n’avaient échangé que des baisers amicaux, mais maintenant qu’ils ...
    ... étaient chez eux, ils ont mis en pratique toute la variété de caresses que chacun connaissait. Elle a voulu s’unir, « baiser » comme elle lui a dit, mais il a refusé, craignant pour la santé de sa femme ; elle est très fatiguée. Son gynécologue lui a ordonné un repos complet : elle est malade de par son état, et surtout par tous les tourments qu’elle a connus. Elle ne voit que très rarement sa mère, jamais son père. Et les nouveaux mariés n’ont plus eu de rapports malgré les demandes de Carine.
    
    La nuit du 2 mars, Jacques a amené sa femme à la maternité et, après quatre heures de souffrances, le bébé – un beau garçon – est né. Jacques, pendant tout le travail, a tenu la main de son épouse ; il a coupé lui-même le cordon ombilical, a pris son fils et l’a déposé sur la poitrine de sa femme. « Vous êtes un père amoureux et responsable ! » lui a dit le toubib, puis il leur a conseillé de ne pas avoir de rapports pendant un ou deux mois.
    
    Naturellement les grands-parents sont venus voir le nouveau-né. Tout le monde était heureux. Certes, les Durand auraient préféré que ce soit leur fils qui l’ait conçu, mais personne ne le saura jamais.
    
    Le père de Carine triomphait :
    
    — Tu ne peux pas dire que ce n’est pas ton fils : il te ressemble trait pour trait. Tu ne pourras pas dire le contraire.
    
    Jacques a haussé les épaules, ses parents ont souri.
    
    Carine n’a pas oublié les recommandations du docteur. Et pour l’anniversaire des deux mois, elle a exigé la reprise de leurs rapports ...
«12...111213...16»