1. 0209 Le matin d’après.


    Datte: 26/06/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... quitter cette étreinte magique. Je me lève pour surveiller la montée de la boisson chaude qui réveille ; j’en profite pour aller chercher le pain et la confiture.
    
    Jérém se lève à son tour, il passe un boxer, un t-shirt et vient s’asseoir à table.
    
    « Le petit déj est servi… » il commente.
    
    « C’était mon tour… » je lui réponds, tout en lui servant une tasse de café fumant et en posant un bisou dans son cou.
    
    « Merci Nico… ».
    
    « De rien, ça me fait plaisir… ».
    
    Les petits déjeuners ce sont définitivement l’un des moments que je préfère : quoi de meilleur que de se laisser réveiller par l’arôme corsé du café, de se laisser câliner par le goût fruité de la confiture, par la volupté du beurre, de se laisser revigorer par la consistance du pain, de me laisser envahir par le bonheur d’être avec lui. Prendre le temps de se réveiller, alors que rien ne presse, c’est le bonheur. Un bon petit déj est le préalable d’une bonne journée. Et ce qui rend le tout parfait, c’est assurément la présence du gars que j’aime.
    
    « Alors, t’es prêt pour ton baptême à cheval ? ».
    
    « A vrai dire… je suis un peu angoissé… ».
    
    « T’as peur de quoi ? ».
    
    « D’être ridicule… de tomber… ».
    
    « Avec Tequila, tu ne risques rien, je t’assure… ».
    
    « Si tu le dis… ».
    
    « Ecoute, on va faire un truc… on laisse partir les autres et nous deux on part un quart d’heure après… rien que tous les deux… comme ça j’aurais le temps de te montrer deux ou trois trucs… ».
    
    « Mais tu voulais faire la ...
    ... balade avec tes potes… ».
    
    « On les rejoindra à midi… mais on fera le début de la balade rien que tous les deux, au pas… ».
    
    « Au pas » : voilà deux mots, comme une formule magique qui a le pouvoir de m’apaiser sur le champ.
    
    Car le cavalier débutant que je suis a grand besoin d’être rassuré, et il n’aspire pas à mieux que « le pas » pour le moment !
    
    « On mange où à midi ? ».
    
    « Au bord de la rivière… ».
    
    « Et on mange quoi ? ».
    
    « Un déjeuner tiré de nos sacoches… enfin, des sacoches des chevaux… on va faire quelques courses avant d’aller chez Charlène… ».
    
    Quelques minutes plus tard, nous prenons une douche ensemble, nous nous savonnons, nous nous massons l’un l’autre ; nous nous sourions, nous nous embrassons, nous nous caressons, nous nous enserrons l’un contre l’autre, sous l’eau ; puis, nous nous brossons les dents, en même temps, devant le miroir. Depuis que nous les accomplissons ensemble, ces petits gestes du quotidien prennent une dimension presque magique.
    
    Jérém passe un pantalon d’équitation beige qui moule divinement son paquet de jeune mâle.
    
    « Tiens… essaie ça… » fait-il en me tendant un deuxième pantalon d’équitation noir.
    
    Je m’exécute, en savourant l’enivrante sensation de me glisser dans un vêtement de mon chéri. Le simple fait de passer l’un de ses vêtements, un vêtement qui me serre au plus près du corps, qui frôle ma peau comme une caresse, me donne d’intenses frissons. Je ne peux m’empêcher de repenser à sa chemise (qu’il m’a donnée ...
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