1. 0209 Le matin d’après.


    Datte: 26/06/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... con me regarde faire, un petit sourire au coin des lèvres.
    
    « Je te prépare le petit déj… ».
    
    « C’est adorable… » fait-il, tout en dégainant un sourire de malade « merci d’être allé chercher du bois… ».
    
    « C’est normal… pourquoi tu rigoles ? ».
    
    « Parce que je suis heureux… que tu sois là… ».
    
    Son regard sincère et ému me remue les tripes, je sens les larmes me monter aux yeux.
    
    « Moi aussi je suis heureux d’être là… aie… ».
    
    En serrant les deux parties de la cafetière italienne, je viens d’appuyer pile sur le doigt où l’écharde s’est enfoncée tout à l’heure.
    
    « Qu’est-ce qu’il y a ? ».
    
    « Je me suis planté une écharde… ».
    
    « Fais voir, viens… ».
    
    Je pose la cafetière sur la plaque en fonte de la cheminée et je m’approche du lit, je m’approche du bomâle assis, toujours torse nu, le drap remonté jusqu’à la taille, sexy comme pas permis. Jérém me fait asseoir à côté de lui ; il attrape son pantalon et il en sort un couteau pliant ; il saisit mon doigt, enfonce la pointe très aiguisée du couteau dans ma chair blessée, ce qui me fait frémir, et déclenche mon instinct de retirer ma main.
    
    « Allez, ne fais pas ta chochotte… » fait-il, en retenant fermement ma main « laisse-moi bosser… ».
    
    « Mais ça fait mal ! ».
    
    « Tais-toi… » fait-il, tout en enfonçant à nouveau la pointe acérée du couteau dans les couches superficielles de mon épiderme.
    
    « Aie… ».
    
    « Ta gueule… ».
    
    « Mais j’ai mal ! ».
    
    « Une petite seconde et c’est fini… ».
    
    « Aie… aie… ...
    ... aie… ».
    
    « Tu vas prendre une baffe, ça va te calmer… sale gosse ! » il rigole.
    
    « Tu vas arriver à l’enlever ? » je m’inquiète, alors que ses manœuvres m’envoient de violentes impulsions de douleur qui résonnent dans tout mon corps jusqu’à ma colonne vertébrale.
    
    « Voilà ! » fait-il, le ton triomphant, me tendant la lame du couteau, sur laquelle une toute petite écharde est déposée.
    
    « Merci… » je lâche, en reprenant enfin mon souffle, tout aussi content qu’il ait enlevé l’écharde que du fait qu’il ait arrêté de me « brutaliser ».
    
    Pour toute réponse, le bogoss attire délicatement mon doigt vers sa bouche, et il aspire la petite goutte de sang qui vient de perler.
    
    Je ne peux résister à l’irrépressible tentation de le serrer dans mes bras, de le couvrir de bisous, de l’embrasser sur la bouche. Ses mains, ses doigts qui tout à l’heure s’enfonçaient dans mes cheveux avec la virulence et l’urgence de la quête du plaisir, me caressent à présent avec une douceur rassurante et émouvante. Ses bras m’enserrent très fort contre lui, et je voudrais ne jamais être ailleurs que dans cette étreinte.
    
    Je crois que ce contraste entre le Jérém bête de sexe au lit et le Jérém petit mec adorable et câlin va finir par me rendre vraiment dingue, et ajouter encore de la puissance à cette connexion des corps et des esprits qui me rend fou amoureux de lui. Définitivement, ce mec je l’ai dans la peau, pour toujours.
    
    La cafetière vient de commencer à gargouiller, et cela m’oblige à ...
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