1. La baraque de chantier


    Datte: 19/06/2018, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... ballon quand même ! Comment on va faire, nous, sinon, après ?
    
    Il était tout près, de l’autre côté du rideau.
    
    – J’ai fini.
    
    Elle s’est tout entière enveloppée dans une grande serviette de bain mauve trouvée au-dessous de la pile. Il l’attendait avec une couverture qu’il lui a jetée sur les épaules.
    
    – Venez au chaud ! Près du poêle. Vous serez bien. Là ! Et maintenant vous pouvez m’expliquer ce que vous fabriquiez dans ce coin perdu par ce fichu temps de chien ? Vous regardez jamais la météo ?
    
    – Oh si, si ! Mais je pensais pas que ce serait à ce point.
    
    – Faut reconnaître qu’il y a longtemps qu’on n’avait pas vu ça ! D’ici à ce que mes collègues soient restés coincés quelque part, eux aussi. Il y a un moment qu’ils devraient être là.
    
    – Faut absolument que je rentre !
    
    – Ah oui ? Vous allez faire comment ? Parce que comptez pas que je vous emmène. Je tiens pas à me foutre en l’air – et vous avec, par la même occasion – pour vos beaux yeux.
    
    – Mais on m’attend !
    
    – Eh bien, on vous attendra. Sinon il vous reste une solution : dès que vos vêtements sont secs vous attaquez courageusement la route sur vos petits talons hauts. Le village le plus proche n’est qu’à 18 kilomètres. Ca vous va ? Non ? Alors mon portable est là, derrière vous, sur l’étagère. Et la batterie est chargée.
    
    – Venez voir ! Non, mais venez voir ! C’est de la folie !
    
    Elle l’a rejoint à la fenêtre.
    
    – Il y en a au moins trente centimètres. Et ça continue !
    
    Il a entouré ses ...
    ... épaules de son bras.
    
    Mais repousse-le, bon sang ! Qu’est-ce t’attends ? Repousse-le !
    
    – On est bloqués là pour un sacré moment. Ils dégagent jamais par ici.
    
    Il a posé sa joue contre la sienne.
    
    Elle l’y a laissée.
    
    Tu es folle. Complètement folle. Tu le connais même pas ce type.
    
    Il a cherché ses lèvres. Elle les lui a abandonnées. Des phares ont brusquement transpercé la nuit, illuminé la neige
    
    – Les voilà ! Mes collègues. Les voilà !
    
    Elle est retournée s’asseoir près du poêle.
    
    Ils ont tapé leurs chaussures l’une contre l’autre.
    
    – L’enfer ! Trois heures.Trois heures pour redescendre de là-haut. C’est de la folie ! En tout cas qu’ils comptent pas qu’on y retourne demain. Alors là, c’est niet. On reste ici.
    
    Ils ont relevé la tête, l’ont vue, ont aperçu ses vêtements sur les chaises.
    
    – Eh ben dis donc, tu t’ennuies pas, toi, pendant ce temps-là !
    
    – Madame a voulu apprendre à nager à sa voiture. Dans le ruisseau, là-bas derrière. Mais la voiture y a mis beaucoup de mauvaise volonté.
    
    Ils se sont approchés. Elle a étroitement resserré la serviette autour d’elle, réajusté la couverture. – Lui, c’est José. Et le jeune, là, c’est Benjamin. Et vous ? Je sais même pas comment vous vous appelez…
    
    – Jasmine.
    
    – Bon, eh bien je vous présente Jasmine alors. Ah oui, à propos, moi, c’est Luc ! On mange ? J’ai une de ces faims…
    
    Ils ont pris tout leur temps pour dîner, ils ont parlé, ils ont ri, ils se sont enveloppés de fumée. Longtemps. Elle était ...