Pour l'amour de Babe
Datte: 18/06/2018,
Catégories:
extraoffre,
copains,
Auteur: Didile, Source: Revebebe
... rien ! Black out total. Au téléphone, tu ne parlais plus que par onomatopées, « oui », « non », « peut-être ».
— J’avais trop honte, je me sentais tellement moche !
— Mais tu n’es pas moche !
— Si, je le suis, il faut être réaliste. Pour en finir, j’ai même essayé de me taillader les veines. Je suis vraiment trop laide.
— Tu es folle ! Oh ma pauvre ! Si je te dis que tu n’es pas moche, c’est que je le pense, tu peux me croire. Tout ça, c’est juste à cause de ce sale type, c’est lui qui t’a foutue en l’air…
Je lui ai déposé un bisou sur la joue. De grosses larmes salées coulaient en abondance.
— À quoi ça sert d’avoir une amie si tu ne lui racontes pas tous tes petits malheurs.
— Je me sens si laide ! Mais si laide !
Les sanglots n’arrêtaient plus, il fallait qu’elle pleure pour qu’elle se libère.
— Arrête de dire des bêtises, tu n’es pas laide. Je te jure en plus que tu ne l’es pas. Tu es ma copine et je t’aime. Moi je te trouve très belle.
— Oui, mais les garçons, eux, ils ne m’aiment pas, renifla-t-elle en ravalant ses sanglots. Et depuis que j’ai quitté André, je vis toute seule et sans amour.
— Ecoute, tu n’as rien à regretter, cet homme là, c’était un monstre, il ne t’aimait pas du tout.
— En plus il m’a fait des choses… Tu ne peux pas savoir tout ce qu’il m’a fait.
— Des choses, quelles choses ?
— Un jour, il m’a fait mettre toute nue dans la porcherie et il m’a attachée avec la laisse du chien. « Regarde-toi, t’es pire qu’une bête », m’a-t-il ...
... dit. Une autre fois, il m’a emmenée dans l’atelier et a enfoncé plein d’objets en moi, par-devant et par derrière. Il riait comme un bossu en regardant les tournevis enfoncés dans mon ventre.
— Oh ma pauvre ! Qu’est-ce que tu as dû souffrir ! Pourquoi n’as-tu pas porté plainte ?
— C’est à dire que la situation s’est dégradée peu à peu. Les premiers mois, ça allait encore. Il n’était pas très câlin mais je n’avais pas à m’en plaindre. Et puis, même si tout n’était pas rose, cela faisait tellement de temps que je voulais vivre avec un homme que j’étais finalement heureuse…
Ensuite, elle dévoila tout d’un bloc :
Ce n’est qu’au bout de la première année qu’il a commencé à me faire beaucoup de reproches… Je n’étais bonne à rien, je ne savais pas faire la cuisine, j’étais une Marie souillon et j’en passe et des meilleures. Et puis surtout, selon ses dires, j’étais aussi bandante qu’un sac à patates.
— Tu pourrais quand même faire des efforts, déjà que t’es pas belle, mais en plus t’es même pas sexy.
Il avait de gros problèmes d’érection et c’était, selon lui, entièrement de ma faute. Je ne savais pas y faire et j’étais nulle au lit.
— Regarde-toi, tu ne veux jamais rien faire. Tu restes là, les bras ballants, comme une potiche. Si tu crois que je vais te sauter dessus pour tes beaux yeux ! T’as rien d’intéressant, tu m’entends : RIEN. Tu pourrais faire des efforts quand même. Tu crois que la boulangère, elle n’en fait pas des efforts, avec son décolleté plongeant. Et ...