1. Janvier 2010


    Datte: 18/06/2018, Catégories: fh, couleurs, vacances, amour, Masturbation préservati, pénétratio, mélo, amourdram, Auteur: Macapi, Source: Revebebe

    ... la sensation est tellement intense, je n’ai jamais vécu un tel orgasme. J’entends Réginald crier mon nom, crier à plusieurs reprises avant de s’effondrer sur moi d’un seul coup, preuve d’un plaisir intense pour lui aussi.
    
    Mon corps tremble toujours, ou est-ce le sien ? Je le repousse un peu pour qu’il se couche à côté de moi, c’est qu’il est quand même lourd. Vraiment lourd. Je n’arrive pas à le déplacer. J’ouvre les yeux. Il fait sombre. Réginald est sur moi, tout près du plafond. Comment est-ce possible ? Ce n’est pas très normal, quand même. Je tousse, de la poussière me brouille la vue. J’essaie de comprendre ce qui m’arrive, tandis qu’une panique sourde s’empare de moi. J’entends un grondement, j’ai peur. Le lit semble bouger tout seul. Le poids de son corps sur ma poitrine m’écrase de plus en plus. Je hurle son prénom, il ne me répond pas. Je cherche ses yeux, je ne trouve qu’un regard vide, une expression d’horreur. Les secondes passent comme des heures. Je me rends compte qu’il y a eu un tremblement de terre. Des cris surgissent dans la poussière, des bruits d’effondrement me terrorisent, j’ai de la difficulté à respirer.
    
    Respirer. Inspirer, ce poids sur mon ventre qui me bloque. Expirer, ce poids qui écrase encore plus mes côtes. Je tourne la tête à droite, puis à gauche. Si je dois m’en sortir, c’est par la gauche, parce qu’à droite, c’est complètement bloqué. De toutes mes forces, je repousse le corps de mon amant et je parviens à me dégager. La pression ...
    ... fait redescendre tout sur moi, je me recroqueville par terre à côté du lit. Je peux voir le noir de sa peau parcouru de rouge, du sang, le sien, le mien, je reste hébétée. C’est rouge, c’est chaud, une drôle d’odeur de fer.
    
    Combien de temps s’est écoulé ? Peut-être quelques secondes, quelques minutes. J’entends des gens dans le couloir qui crient de sortir. Fébrilement, j’enfile mes vêtements qui traînaient à côté du lit et je saisis mon sac à dos. Après un dernier regard en arrière, je me précipite vers la porte, qui, heureusement, est sortie de ses gonds, me laissant le passage libre. La poussière envahit tout, je n’y vois pas clair, mais je sais qu’il faut descendre, il y a un escalier au fond là-bas. Je marche, je rampe, je suis dans un état second, incapable de raisonner. Mais bientôt, je sens l’air qui fouette mon visage, un air chaud, poussiéreux, lourd.
    
    Partout, des gens qui courent, qui crient, des lamentations, des pleurs. Partout, du gris, un chaos indescriptible. Partout des gens qui se retrouvent ou se perdent, se soutiennent, s’entraident, se réunissent. Et il y a moi, seule, debout au milieu de la rue, vidée, inerte à l’intérieur. Je suis perdue, je ne sais pas ce que je dois faire. Où suis-je ? Où aller ? Qui m’aidera ? Je suis blanche au milieu de noirs, incongruité absolue.
    
    Surtout ne pas me laisser aller au désespoir, il faut que je fasse quelque chose, je dois résister, je dois survivre. J’ai peur. Je suis seule. Non, pas vraiment seule, mais je me ...
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