1. TGV pour Lyon


    Datte: 13/06/2018, Catégories: fh, inconnu, voyage, train, BDSM / Fétichisme Oral jouet, Auteur: Antoine Leprince, Source: Revebebe

    Paris, gare de Lyon. Le TGV au départ accueille son flot de voyageurs. Ils marchent tous d’un pas décidé : rapide pour celui qui veut s’installer au plus tôt dans l’inconfort de ce train, mesuré pour celles et ceux qui terminent une cigarette ou des adieux sur le quai.
    
    Les silhouettes sombres et courbées glissent en silence sur le sol humide en ce début de soirée d’hiver et je me fonds dans ce paysage en partant à l’assaut de ce train qui n’en finit pas et de sa voiture 2, placée comme il se doit en tête de train.
    
    Dans cet univers à la Orwell, une femme fend la foule de son port de reine et de ses talons aiguilles.
    
    Grande, immense, sublime. Ses cheveux sombres recourbés sur ses épaules mettent en valeur son cou élancé. Elle y porte un simple collier de perles, trois rangs au ras du cou. Un tailleur élégant, un tailleur de femme, portant jupe et talons. Entre les deux, elle illumine la gare de ses longues jambes de soie, rehaussées d’escarpins de peau. Un manteau flotte dernière elle, chahutant avec sa valise à roulette.
    
    La gare s’est arrêtée pour la laisser passer. Plus un bruit. Seuls ses talons résonnent sur le quai figé.
    
    Je la laisse passer, moins par galanterie que pour admirer le côté pile.
    
    Les bas sont coutures. Comme avant-guerre. Des vrais. Le stade ultime d’une certaine élégance.
    
    Ajoutez à cela un parfum profond et sensuel et me voilà figé comme un fox devant un terrier.
    
    Le flot de voyageurs a repris possession du quai et m’emporte avec lui ...
    ... dans le sillage de cette apparition.
    
    Nous remontons les voitures, la seconde rame est devant nous. Elle continue sa marche cadencée jusqu’à la voiture 2, la première classe en club 4.
    
    Je m’empare de sa valise au moment où elle prend pied sur la marche du train.
    
    — Vous permettez ?
    
    Elle se retourne et me sourit.
    
    Sans un mot, elle me confie son bagage et je la suis comme un bon serviteur, dans la rame déserte.
    
    Nous sommes en semaine, dernier train, celui des voyages d’affaires. Hasard ou coïncidence, nous serons voisins. La lumière est douce, chaude, orangée. Elle s’installe à sa place et me remercie d’un nouveau sourire.
    
    — Je la place au-dessus de vous ?
    — Non, posez-là sur la table s’il vous plaît.
    
    Je dépose la petite valise cabine sur la table et commence à installer mes affaires en face d’elle, à ma place, de l’autre côté du couloir. Elle me tourne le dos, ouvre sa valise, sort un épais dossier et entreprend de ranger le contenu de sa valise.
    
    Je ne peux m’empêcher d’y glisser les deux yeux. Ce que j’y vois m’électrise.
    
    Une guêpière rouge à dentelles, porte-jarretelles et balconnet, est offerte à mes yeux. À ses côtés, un engin, probablement vibrant et de taille plus que respectable. Lorsqu’elle relève la tête, le reflet dans la vitre me dénonce et elle me fait face en un quart de seconde.
    
    — C’est très mal de regarder dans le sac des dames, me lance-t-elle en refermant sa valise.
    
    Un coup de fermeture éclair et sans me quitter des yeux elle ...
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