1. Édouard et Éloi (3)


    Datte: 12/06/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Jane Does, Source: Xstory

    ... le choix, j’ai déjà réservé une table.
    
    — Je n’ai pas prévu de sortir ce soir et je ne sais pas trop...
    
    — Chut ! Tu n’as pas le choix. Tu as seulement quelques minutes pour mettre ces fleurs dans un vase et me suivre. Allez, ma belle, ne te fais pas prier.
    
    — Bon ! Mais j’ai moi aussi des choses à te dire. Peut-être que finalement dans un lieu neutre, devant une bonne bouffe, ce sera plus simple, plus facile !
    
    Je me retrouvais une fois encore embringuée dans un truc pas possible. Pas moyen de résister à cet homme qui me bousculait dans mes petites habitudes et surtout dans mes certitudes. Sa berline nous attendait dans la rue et le trajet n’avait guère duré plus de trois ou quatre kilomètres. Un serveur zélé nous guidait vers une table et d’un coup mes jambes eurent un mal fou à me supporter. De loin, la silhouette assise vers laquelle le larbin nous guidait, je l’aurais reconnue entre mille. Le sang s’était retiré de tout mon visage.
    
    Mais Édouard ne remarquait rien et arrivé devant le jeune homme, il faisait des présentations en règle.
    
    — Ma chérie, je te présente Éloi ! Mon fils. Éloi voici Maud, la femme dont je t’ai parlé.
    
    — Enchanté alors Maud. C’est pourtant bien vrai que vous êtes encore plus belle que dans les descriptions de mon père.
    
    — En... enchantée Éloi. Heureuse de faire votre connaissance.
    
    — Je sais Maud, que ce n’est pas très convenable de ne pas t’avoir avertie, mais vous êtes tous les deux ce que j’ai de plus cher au monde. Et je ...
    ... suis heureux que vous vous trouviez près de moi, au moins l’espace d’une soirée.
    
    Le garçon avait comme un petit rictus au coin des yeux et le repas qui s’annonçait allait sans doute s’avérer quelque peu scabreux. Ne pas se trahir, ne pas montrer que nos avions déjà fait connaissance de manière si intime. Taire au père un rapprochement dont il n’avait aucune idée sans doute, c’était bien pour moi comme marcher sur une corde raide. Et le petit con là, assis aux côtés de son dabe s’amusait follement de la situation. Il profitait de toutes les occasions pour me faire des mimiques suggestives, sachant fort bien que l’amour de son père pour moi le rendait assez aveugle pour qu’il ne remarque rien.
    
    Au milieu du repas, je m’excusais, prétextant un besoin pressant pour quitter la table. Le zigoto sans gêne, qui s’adressait à son père, me surprenait par sa désinvolture et son audace.
    
    — Tu veux bien m’excuser aussi ? Je crois que tout comme ton amie Maud, j’ai besoin de me rendre au petit coin...
    
    Il s’était levé et marchait près de moi vers l’endroit affiché au fond de la salle. À voix mesurée, il me murmurait des mots que je n’aurais pas voulu comprendre.
    
    — J’ai eu tout le temps du repas envie de t’embrasser Maud. Tu fais bander mon père, mais je ne suis pas en reste. Tu es tellement belle, femme jusqu’au bout des ongles.
    
    — Ça suffit ! Inutile de nous faire remarquer et surtout de faire du mal à Édouard, ne crois-tu pas.
    
    — Je veux un baiser ! Allons un seul baiser et ...
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