1. Édouard et Éloi (3)


    Datte: 12/06/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Jane Does, Source: Xstory

    Je n’avais pas revu le jeune homme ni son père depuis une longue période. Je m’efforçais de les chasser de mes souvenirs sans parvenir à totalement les zapper de ma tête. Alors lorsque Édouard me téléphona pour avoir de mes nouvelles, j’écourtais le dialogue, de peur qu’il ne rouvre les vannes de quelques images que je ne voulais pas voir remonter à la surface. Curieusement, il n’insistait pas lourdement et ça me soulageait vraiment. Mais la sonnerie de la porte d’entrée qui dirdinguait une heure plus tard me surprenait d’autant plus que je n’attendais personne.
    
    Par le judas, je ne vis tout d’abord que le bouquet de roses. Des roses d’un rouge franc et velouté qui masquait l’intrus venu me déranger dans ma quiétude. J’ouvris donc et Édouard se tenait dans l’embrasure de la porte, un sourire radieux sur le visage.
    
    — Maud, Maud, si tu savais comme tu me manques. Je ne voulais pas te déranger, mais je n’en pouvais plus de n’avoir aucune nouvelle de toi.
    
    — Édouard... entre, ne reste pas sur le pas de la porte.
    
    — Tiens ! Ces fleurs vont pâlir devant toi... elles ne t’arrivent pas à la cheville question beauté.
    
    — Allons ne dis donc pas d’idiotie !
    
    — Je me languissais de toi, tu te fais rare depuis que tu es partie brusquement de chez moi.
    
    — Oh ! Tu n’avais pas ton fils ? J’ai cru comprendre au téléphone... que vous aviez renoué des contacts.
    
    — Oui ! Si tu savais comme j’en suis heureux. C’est un bon fils.
    
    — Je n’en doute pas. S’il te ressemble, ça doit ...
    ... être vrai.
    
    — J’aimerais que tu le connaisses, que tu le rencontres aussi, tu pourrais ainsi te faire ta propre idée.
    
    — Je... tu sais je ne suis pas très famille. Et puis je suppose que vous avez beaucoup de choses à rattraper, sans que je sois dans vos pattes.
    
    — J’ai parlé de toi à Éloi et il est désireux de faire ta connaissance...
    
    — Ce n’est pas très utile, tu sais Édouard.
    
    — Ah ? Tu ne veux pas savoir qui est mon fils ? Pourtant, tu ne peux pas savoir le plaisir que ça me ferait.
    
    J’avais coupé court, de peur de me trahir. Ce fichu petit con n’avait rien dit et c’était mieux pour tout le monde. Mais l’idée de me retrouver face à face avec le père et son rejeton en même temps, me dire que l’un et l’autre m’avaient fait l’amour ne me réjouissait pas plus que cela. Comment expliquer à Édouard sans le blesser qu’entre lui et moi, les choses n’iraient sans doute pas plus avant ? Il me fallait trouver les mots justes, pour ne pas lui faire mal. Et son empressement rendait l’exercice encore plus délicat.
    
    Pour l’oubli aussi c’était raté. Du sourire qui illuminait le visage de cet homme qui me tendait les roses à bout de bras semblait ressurgir toute une foule de scènes avec lui bien entendu, mais surtout avec son gamin. Dans mon entrée j’étais figée, conne de ne savoir quoi dire, quoi faire. Les regards qui se posaient sur moi devenaient brûlants.
    
    — Je suis venu pour que nous allions dîner. Je t’invite au restaurant, passe une veste et on y va... tu n’as pas ...
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