Fascination - Histoires de Sexe

Fascination

... pour payer la toile que vous êtes là ! dit-elle en riant.
— Oh vous savez ce n’est rien, ça me fait plaisir de vous revoir ! Je suis déjà bien remboursé comme ça.
— Installez-vous dans ce fauteuil, j’arrive.

En attendant son retour, j’examine un peu la pièce. Toute en élégance, elle est minimaliste. Quelques photos d’eux attirent mon regard. Son mari paraît sévère même en photo.

— S’il vous plaît, me dit-elle en me tendant un verre à cocktail coloré. J’espère que vous aimerez, il est maison.
— Délicieux, j’y goûte l’ananas, le rhum, la fraise et un autre goût mais je ne vois pas quoi.
— Effectivement vous avez raison et le quatrième c’est du curaçao.

L’apéritif se passe très bien. On dirait qu’on se connaît depuis des années tellement le courant passe bien.

— Et si on passait à table ? me dit-elle.
— Bien volontiers. Je vous suis.

Effectivement, elle n’avait pas menti, elle sait cuisiner. Le repas est délicieux. De plat en plat, j’apprends d’autres infos sur elle. Elle est institutrice de formation. Elle trouve souvent le temps long à être seule une grande partie de l’année. Les conversations comme celle que nous avons lui manquent. Et d’autres petits détails.

Finalement, je pense qu’elle n’est pas si heureuse que ça.

Nous sommes au dessert quand je lui reparle de poser pour moi. Ce n’est plus un non catégorique mais un « on verra… je ne sais pas… j’aime pas qu’on me regarde de trop près… »

Il faut que je ne lâche pas le morceau si je veux ...

... aller plus loin avec elle.

— Pourtant vous êtes très jolie. Je ne comprends pas que vous n’aimiez pas qu’on vous regarde.
— Arrêtez, je suis complexée depuis que je suis ado.
— On ne pourrait pas se tutoyer ? demandé-je. Ce serait quand même plus facile.
— Ben oui, pas de problème, c’est vrai que je ne t’ai pas encore dit tu une seule fois en trois heures.
— Eh bien je ne vois pas pourquoi tu es complexée. Tu es ravissante.
— Mon ventre n’est pas des plus fermes et ma poitrine est trop grosse.
— Mais c’est ça qui est ravissant. Tu sais qu’au Moyen Âge les formes étaient un signe de beauté. Et puis, c’est plus agréable à regarder je trouve.
— Tu trouves ?
— Si, si je t’assure. Alors, tu poses quand pour moi ?
— Un jour, dit-elle en rigolant.
— Et pourquoi pas tout de suite ? J’ai mon matériel dans ma voiture.

Décontenancée, elle ne sait quoi répondre.

Profitant du blanc, je me lève et lui dis :

— J’arrive, je vais chercher mes affaires.

Aucun non ne sort de sa bouche.

À mon retour elle est en train de débarrasser la table.

— Attends je vais t’aider.
— Non pas besoin, je vais avoir fini.

J’en profite pour installer le chevalet à côté du fauteuil.

Une fois la table terminée elle vient s’installer près de moi.

— Tu es têtu. Je t’ai dit que je n’aimais pas.
— Allez, sois courageuse. En plus, elle ira parfaitement dans ton intérieur.
— Comment faut-il que je m’installe ?

J’ai gagné. Elle plie.

— Assieds-toi naturellement. Et laisse-moi ...