Fascination - Histoires de Sexe

Fascination

Trois jours que je l’observe de la fenêtre de mon appartement. Elle est toujours assise sur un banc à lire un bouquin pendant que son fils joue sur les balançoires du parc et que son bébé dort dans son landau. Cette femme me fascine. Non pas pour sa beauté mais pour la classe qu’elle dégage. Toujours habillée avec élégance, elle est généralement en jupe et chemisier. Ses petites lunettes lui donnent un air sévère atténué par le soleil se reflétant dans ses cheveux blonds. Sa poitrine assez volumineuse confirme sa récente maternité.

Comment faire pour approcher cette femme ? Pfff, pas évident de trouver une excuse qui ne fasse pas bidon. Et si je l’attirais par l’art ? Peut-être serait-elle réceptive ? Ni une, ni deux, je descends au parc avec mon chevalet et mes peintures. Installé près d’elle, je prépare mes ustensiles et d’un œil espion je remarque qu’elle se tourne dans ma direction pour regarder ce que je suis en train de faire.

Je commence l’esquisse de ma toile, un saule pleureur au bord du petit étang.

Me prenant au jeu, je ne remarque pas qu’elle a quitté sa place et qu’elle est tout derrière moi.

Me retournant sentant une présence près de moi, je l’aperçois. Elle fixe ma toile l’air songeur.

— Vous aimez ?
— Oui, c’est joli, très proche de la réalité. Vous peignez depuis longtemps ?
— Eh bien, je pense que ça fait déjà près de 5 ans. Mais c’est un hobby. D’habitude je préfère peindre des portraits mais aujourd’hui, je n’avais pas de modèle et vu ...

... le beau temps, j’ai décidé de faire un petit paysage.

Elle est vraiment belle. L’idée que j’avais d’elle perché à ma fenêtre est plus que justifiée. Blonde, environ 1m60 pour 55 kg, lunettes, taches de rousseur et une poitrine qui fait tendre son chemisier.

— Vous accepteriez de peindre mon fils ? Je vous payerais.

L’occasion est trop belle.

— Bien sûr. Si ça peut vous faire plaisir.
— Combien ça pourrait me coûter ?
— Rien du tout, je peins pour le plaisir. J’ai un métier sur le côté.
— Mais si, vous avez bien dû acheter votre matériel, c’est normal que je vous rémunère.
— Tatata, pas besoin.
— On verra après, me dit-elle en souriant. Et quand pourriez-vous exécuter cette peinture ?
— Vous avez une heure devant vous ? Si oui, maintenant si vous le désirez.

Regardant sa montre, je la vois réfléchir puis me dire :

— Si ce n’est qu’une heure je pense pouvoir rester.
— Et bien c’est parti alors.

J’installe mon trépied près du bac à sable et place une nouvelle toile.

La peinture commence d’abord dans le silence. Elle est toujours derrière moi, regardant l’œuvre avancer.

— C’est vraiment beau, on dirait qu’il s’anime sur le papier, dit-elle en rigolant.
— Je fais mon possible. Mais le modèle est bien réussi. Il est aussi beau que sa maman.
— Vous me flattez, mais je ne suis pas si jolie.
— Vous rigolez, vous êtes superbe. D’ailleurs, j’aimerais bien vous reproduire. Si ça vous dit.
— Non, je n’aime déjà pas qu’on me prenne en photo, alors en ...