1. Copier-Coller


    Datte: 09/06/2018, Catégories: fh, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... des tas de cochonneries sur la moquette ! Tu fais chier, et pas qu’un peu ! Comment veux-tu, espèce de crétine, que je te viole comme ça ? L’amour, les sentiments, ce n’est pas seulement une partie de jambes en l’air !
    — Arrête de te la jouer ! La finalité reste le pieu ! Quoi que tu dises, c’est inscrit au plus profond de toi, c’est juste la société et ton éducation qui te freinent en mettant tout ce tralala, ce fiévreux romantisme à la con !
    
    Je jette mon bras par-dessus la table pour lui agripper le bras :
    
    — Ah oui ? Et tu peux m’expliquer ton comportement envers moi durant tous ces mois où tu disais m’aimer en silence ? Dis ?
    — Lâche-moi, tu me fais mal !
    — Réponds ! Pourquoi, si nous sommes des bêtes en rut, pourquoi tu ne m’as pas sauté dessus ? D’autant qu’avec ce que j’ai vu sur ton site et ce que je vois maintenant, tu as largement de quoi tourner les têtes ! Et pourquoi tant de différence entre celle que je connais maintenant depuis des années et celle qui est face à moi, sans parler de l’autre sur le site ?
    — Lâche-moi !
    — Non ! Réponds !
    
    Ses yeux traduisent son désarroi, les traits de son visage oscillent, comme s’il y avait une lutte entre les différentes femmes qu’elle porte en elle. Elle tremble de tout son corps, exacerbant l’obscur désir qui monte en moi. Je préfère la lâcher, elle se réfugie alors dans un coin du salon, dans l’angle le plus obscur. Resté au même endroit, je me calme petit à petit, les deux mains sur la table, tête baissée, ...
    ... tout en regardant de temps à autre dans sa direction. Les secondes, les minutes passent. Combien ? Je ne sais pas. C’est elle qui commence la première à parler :
    
    — Je… je tiens à toi, tu sais… Cette situation est infernale pour moi, je ne sais plus comment faire, je ne sais plus qui être. Mais tu peux être sûr que je ne t’entraînerai pas dans ce monde de la nuit contre ta volonté, je… je peux même le quitter, tout abandonner : tu n’as qu’un mot à dire…
    — Je n’ai pas à exiger un tel sacrifice de ta part. Tu es un tout, tu es à prendre ou à laisser, avec tes qualités et tes défauts. Avec tes secrets aussi.
    — Tu… tu prends ou… tu laisses ?
    — C’est bien toi, il me semble, qui mets un certain temps dans les magasins avant de choisir ? Je ne choisirai pas maintenant, j’en ai trop appris ce soir, mais ce n’est pas pour autant que je te déteste, que je te méprise ou quoi que ce soit d’autre. Non, il faut que je digère, il faut laisser le temps au temps.
    
    Je contourne la table pour me rapprocher d’elle. Elle baisse la tête :
    
    — Oui… du temps… mais ça fait si longtemps, tu sais !
    — Je t’ai déjà dit que je veux prolonger notre semaine, que je veux continuer un mois, au moins, avec toi. Tu me feras ainsi découvrir tes autres facettes, je ne te cacherai rien de moi, même mes mauvais côtés. Comme ça, nous serons toi et moi fixés.
    — Moi, je sais : c’est toi.
    — Que sais-tu de moi ? Pas grand-chose, tu ne connais que le bon côté.
    — Tu te trompes, Thibault, je te connais nettement ...
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