Les plaisirs d'Élodie - Histoires de Sexe

Les plaisirs d'Élodie

... son caméscope et plusieurs cartes mémoire dans une armoire. J’en ai visionnées plusieurs : c’est des heures de baise, et ça implique du beau monde. Tu serais étonné de voir tout le beau monde qu’il se tape : il y a même la femme du directeur de l’hôpital, un beau morceau. J’ai aussi trouvé dans son bureau un tiroir avec des godes, du gel lubrifiant, des préservatifs… Mais c’est Élodie qui a la cote. Il doit avoir une vingtaine de films avec elle.
— Ils ont eu le temps de faire ça en si peu de temps ?
— Attends, ils sont amants depuis plus de trois mois, et ils ne se voient pas que pendant les heures de travail…
— Mais pourquoi m’envoyer la preuve de mon cocufiage ?
— Il a fait la même chose avec moi.
— Quoi ? Je ne comprends plus rien.
— Lola, avant de me quitter, a été la maîtresse de ce malade. Il utilise toujours le même scénario : il se trouve une proie mariée, la met dans son lit, en donne la preuve au pauvre mari et lui fait comprendre qu’il va la pervertir comme il n’est pas possible d’imaginer. Tout y passe : exhibitions, partouzes, films porno, il a aucun tabou. Une fois ses délires assouvis, il la jette sans remords. J’ai toute une collection de DVD avec Lola en vedette, si tu veux voir…
— Pas la peine, je te crois. Toi qui es l’amant d’Élodie, tu n’as rien fait pour éviter ça ? Tu aurais pu me prévenir !
— Excuse-moi, j’ai eu peur pour mon travail. Depuis qu’il lui a mis le grappin dessus, il n’y a plus rien entre nous. Monsieur n’est pas partageur.
— Tu ...

... sais où ils sont allés ?
— Le plus souvent, il les emmène à Bruxelles. Il a un copain avec qui il a fait médecine qui l’héberge. Je pense que dans un prochain film, tu vas faire sa connaissance.
— Tu en as eus combien, de films ?
— Sept films, et de plus en plus hard. Il a été jusqu’à la produire dans un théâtre porno. Ce qui fait mal, c’est de voir à quel point elle a apprécié et en redemandait. Je crois qu’il lui a fait découvrir sa vraie nature.
— Tu la revois ?
— Pas depuis un moment. Elle est restée en Belgique et semble y être heureuse.
— Tu n’aurais pas son numéro de GSM par hasard ?
— De mon ex ?
— Mais non : du con, du pervers.

Michel sourit et me donne ce numéro en me conseillant d’éviter de l’ennuyer. Bien sûr, je ne me gênerai pas. Est-ce qu’il se gêne, lui ? Je finis par rentrer me coucher, sachant que j’allais encore passer une nuit blanche.

On est lundi matin. Impatient, je l’appelle vers les 9 heures. Il décroche assez vite et se met à rire après que je me sois présenté.

— J’attendais votre appel. Alors, comment avez-vous trouvé ma dernière production ? Vous avez dû constater que vous n’étiez plus à la hauteur… Vous devriez l’oublier et la laisser vivre ses fantasmes. Je pense qu’à la fin de la semaine elle aura du mal à vous rejoindre. Pour le moment, elle dort ; la nuit a été longue. Vous pourrez le constater sur le film que je vous ai envoyé. Vous ne vous doutiez pas que vous viviez avec une pareille salope !
— Vous aimez la salir ; je ne ...