1. À la cour Charles : Anaïs, Claire, famille et surprises


    Datte: 03/06/2018, Catégories: fh, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... connu pour son attachement pour la fille de l’amiral de Villerutay, mais chacun sait que les sentiments peuvent changer. Si, dans un premier temps, Charles me donna quelques informations secondaires, rapidement ce qu’il me narrait eut un caractère beaucoup plus substantiel, au point que je ne retransmettais que certaines choses à l’homme ne voulant point nuire au royaume. Cela ne cadrait pas avec la nature de monsieur le vice-amiral et son sens du devoir. Il se montrait si bavard qu’il était évident que cela était intentionnel. Aussi je n’hésitais plus à rapporter tout ce qu’il me disait. J’ai un moment hésité à lui dire, mais j’ai jugé préférable de continuer comme si de rien n’était pour ne pas éveiller les soupçons de l’homme, car je pense qu’il a soudoyé un domestique pour me surveiller. Un changement d’attitude de Charles aurait tout compromis. Comme vous n’avez certainement pas manqué de l’apprendre avant de partir pour assister son père, Charles m’a entraînée dans une écurie pour m’y baiser, puis m’y sodomiser, avant de me planter dans le cul le manche d’un fouet avec lequel j’ai dû traverser la moitié de la ville. J’ai peu goûté la chose. Et aujourd’hui, il veut à nouveau m’enculer, c’est pour cela que je viens vers vous pour que vous le persuadiez de renoncer. Il serait regrettable de mettre à terre cette combinaison pour une marotte de Monsieur le Vicomte. Surtout qu’il paraîtrait fort suspect qu’un autre membre des conseils se mette à me faire des confidences, ne ...
    ... croyez-vous pas ?
    
    L’étonnement se lit un instant sur le visage de Monsieur de La Reynie, qui pourtant est maître dans l’art de ne rien laisser transparaître. Il se reprend vite et quand la marquise achève son exposé il sourit presque :
    
    — Entendez-vous, monsieur le vicomte, Madame la marquise a raison. Il faut vous montrer raisonnable. Quant à vous Madame, vous auriez dû, malgré vos craintes, nous faire part plutôt de vos dispositions. N’avez-vous pas songé que vous pouviez être arrêtée à n’importe quel moment pour être jugée pour forfaiture et trahison.
    — Ci-fait, mais à ma grande honte, je dois avouer que je différais, car je craignais que Charles ne me délaisse.
    — Monsieur de Sombreuil ne peut vous négliger sans que cela ne semble suspect. Ceci résolu, si certaines choses vous paraissent intéressantes lors de vos contacts avec votre correspondant, ne négligez point de me le faire savoir. Je le fais surveiller, mais des éléments importants peuvent échapper.
    — Monsieur le Lieutenant général, je n’y manquerai pas.
    — Je suis enchanté de cette conversation. Madame la marquise, vous êtes une personne fort intéressante. Je vous présente mes respects. Charles, je vous souhaite le bonjour. Et faites tous deux attention à ne rien faire ou dire quelque chose qui puisse donner l’éveil.
    
    Le couple salue Monsieur de La Reynie qui s’éloigne d’un pas alerte. Charles se tourne vers Anaïs :
    
    — Vous… vous…
    — Il ne pas fallait être grand clerc pour tirer des conclusions. Malgré ...
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