1. Flora, une femme complexée ou comment conjurer le bonheur


    Datte: 01/06/2018, Catégories: fh, complexe, fête, amour, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... déformait son caleçon. Quand il vint vers elle, elle s’effaroucha bien plus que pucelle. Saurait-elle ? Il faudrait des pages pour détailler l’inventaire des indigences qu’elle s’adjugeait et qui assaillirent son cerveau en ébullition à cet instant précis. Il posa ses paumes sur son torse, noya sa bouche au creux de son ventre et toutes ses appréhensions s’effacèrent miraculeusement. Elle sut que désormais elle serait à lui et dans un souffle rauque expectora son âme.
    
    Dès lors elle ne s’appartint plus. Elle sentit son sexe épancher des humeurs brûlantes et si abondantes qu’elles s’écoulaient le long de ses jambes. Elle venait donc de gravir une nouvelle marche dans l’escalier de la félicité. Elle s’abandonna tout entière à ces lèvres, langue et doigts qui vrillaient son abdomen et lui découvraient un corps qu’elle avait méconnu, susceptible de mystérieuses émotions.
    
    Convulsivement, elle pesa sur la tignasse de son amant afin de le souder plus fermement à l’antre de son plaisir. Quand elle arrosa son visage d’élixirs si intimes et secrets qu’elle se les ignorait, ses cris aigus d’orfraie se muèrent en ardentes roucoulades. Époumonée, dans un gémissement, elle le supplia :
    
    — Je t’en conjure, maintenant, prends-moi !
    
    Frédéric la redressa puis la mit à genoux sur le tapis, les bras tendus en avant, étalés sur l’ottomane et se pressa derrière elle en abaissant sa culotte, dévoilant un postérieur admirable, plutôt réduit, mais délicieusement rond et frappé lui aussi ...
    ... d’un magnifique triangle blanc. Il vint le masser de ses abdominaux laissant sa verge endolorie par une rigidité si prolongée battre librement entre des cuisses divines.
    
    Elle frémissait, trépidante, s’ébrouait faisant voler les longues mèches de sa chevelure et à nouveau geignit :
    
    — Viens donc, je me meurs de t’attendre.
    
    Puis, joignant à son geste un retentissant soupir d’aise, elle saisit la hampe érubescente avant de la conduire au seuil des vergers de Cypris. Ce fut elle qui se recula pour absorber l’épieu de chair turgide. Frédéric ensuite, en une série de va-et-vient, investit doucement le temple offert. Il s’appuya fortement sur ses reins afin d’en accentuer la cambrure. Elle s’y prêta, infligeant un sauvage roulis, tant à sa poitrine qu’à sa croupe, au rythme du pilonnage de plus en plus rapide et profond auquel il la soumettait.
    
    Il empauma l’un de ses seins d’une main énergique pendant qu’il voua la seconde à jouer des gammes savantes sur l’unique clé de sa clarinette. Elle entendait des bruits ignobles de succions et de claquements qui composèrent le plus excitant des préludes. Folle de ses ivresses, ce fut encore elle qui le désarçonna et l’étendit sur le sol, vint s’empaler sur le membre en érection, se cabrant afin de bien le sentir fouiller ses chairs, secouant sa tête pour l’auréoler de sa crinière échevelée.
    
    Elle lui exposa ainsi sa face dévastée par le plaisir. Il connaissait cette métamorphose, transfigurant une femme qui s’oublie totalement dans ...
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