1. Flora, une femme complexée ou comment conjurer le bonheur


    Datte: 01/06/2018, Catégories: fh, complexe, fête, amour, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... arrière afin de la dévorer des yeux dans l’affriolant équipage de ses seuls dessous et elle eut la sagacité de lui permettre de s’y adonner. Pour la première fois, elle était fière de ses formes et osait s’exhiber sans honte, tendre son buste et son ventre vers son compagnon, proclamant ses convoitises et affirmant son abandon. Elle ne s’étonna pas de cette immodestie qui, d’instant en instant, l’embrasait du feu qu’elle allumait dans le regard de son adulateur et la grisait, en retour, d’un frisson enivrant. Elle fut tentée de revenir se blottir dans ses bras, de se dissoudre dans leur étreinte, mais son audace inédite la galvanisait et elle ne sut s’empêcher de se délecter plus longuement de ces délicieux titillements. Elle voulut rôtir indéfiniment dans le feu des braises qui la consumaient. Plutôt que d’avancer, elle s’éloigna à reculons et alla s’étendre sur l’ottomane au fond du salon.
    
    Lui restait immobile, comme pétrifié par cette ravissante vision. Lentement, pour donner de l’ampleur à chacun de ses gestes et exposer la beauté gracile de ses membres, elle porta ses mains dans son dos et défit l’agrafe de son soutien-gorge qu’elle retira posément, sans affectation ou composition d’effeuilleuse professionnelle. Elle fut surprise par la fermeté provocante de ses seins qui repoussaient l’étoffe, inutile prison, ne soutenant rien. Ils condensaient ses ferveurs et pointaient en avant, avec une vigueur insoupçonnée, un téton dressé dans une érection qui appelait sans ...
    ... vergogne des mains apaisantes. Machinalement, elle y porta les siennes et à ce simple contact, elle sut qu’elle venait de franchir un degré supplémentaire sur l’échelle du plaisir. Elle avait pincé le tétin très fort entre ses doigts, la fulgurance fut irradiante sans qu’elle n’y distingue clairement les parts de souffrance et de volupté.
    
    Les traces du bronzage assidu auquel elle s’était livrée sur sa terrasse dessinaient de petits, de tous petits triangles blancs sur les deux hémisphères dilatés par une ardeur inconnue. Elle y perçut nettement les fines veinules bleuâtres qui pulsaient au rythme d’un cœur qui s’emballait. En d’autres circonstances, ce hâle incomplet dénonçant sa pudibonderie aurait convoqué ses hontes, là étonnamment, elle trouva le tableau raffiné et fort sensuel.
    
    Ils ne se quittaient plus des yeux, ayant tous deux le sentiment de vivre un moment exceptionnel. Frédéric discernait, après maintes expériences trop précipitées, toutes les délicatesses et fragilités d’un corps de femme. Elle saisissait ce que peut être la véhémence du désir, de cette impulsion qui la cabrait impatiente.
    
    Depuis leur première rencontre, il savait qu’elle n’était pas le laideron qu’elle supposait être, mais volait à présent de sortilèges en enchantements en observant les charmes discrets et de ce fait d’autant plus émouvants de sa dulcinée. Elle le vit se déshabiller sans hâte intempestive et lui en sut gré, épia dans l’ombre sa vigoureuse musculature et la raideur qui ...
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