1. L'étalon aiguille (Tome 2) (10)


    Datte: 01/06/2018, Catégories: Transexuels Auteur: Sam Botte, Source: Xstory

    ... Nationale" en portant deux doigts à son képi. A ce moment, son collègue lui cria "Attends, c’est pas celle-là, c’est la bleue qui arrive là !" en se précipitant sur la chaussée. Ils arrivèrent juste à temps pour faire stopper derrière moi une voiture identique à la mienne, mais bleue clair et non grise. Le gendarme qui m’avait arrêtée revint alors vers mon véhicule.
    
    — Excusez-nous, Mademoiselle, ce n’était pas pour vous ! Vous pouvez repartir. Mais que cela ne vous empêche pas d’être prudente et respectueuse du code de la route !
    
    — De… de rien ! Merci. Au revoir…
    
    Sans demander mon reste, je repris la route en me disant qu’effectivement, j’avais sans doute plus qu’intérêt à éviter tout contrôle de ce type !
    
    Heureusement pour moi, je parvins sans autre mésaventure à mon domicile. Arrivée à la boulangerie, je me dis que là au moins, mon identité n’était pas un problème !
    
    En raison de l’affluence dominicale, sa patronne aidait Céline à la boutique en tenant la caisse. Quand ce fut mon tour d’être servie, la jeune femme me fixa un instant dans les yeux, hésitante, cherchant une confirmation.
    
    — Bonjour Céline. Si, si, tu as raison, c’est bien moi…
    
    — Bonjour Sam. Joli manteau, je croyais que tu n’avais rien à te mettre ! Tu as emprunté ça à qui?
    
    — C’est une longue histoire, Céline, je te raconterai ça un de ces jours… Peut-être !
    
    Je payai et sortis en repensant au double sens de ce "peut-être". Pourrais-je revivre un moment d’intimité avec Céline, ou ...
    ... bien aurais-je même seulement l’occasion (et l’envie) de lui raconter cette nuit de folie?
    
    En descendant de ma voiture pour ouvrir mon garage, je mis machinalement ma main dans la poche du manteau pour y chercher les clés. Je ne sentis sous mes doigts que la douceur d’une paire de gants en chevreau. Je me rappelai alors que les clés étaient dans mon sac à main et rouvris la portière pour m’en saisir.
    
    Une fois dans la maison, je me dirigeai vers la cafetière sans même me défaire de mon manteau. Je me laissai ensuite tomber dans le canapé du salon et portai le mug à mes lèvres. C’était presque un rituel, et tout en buvant à petites gorgées le café chaud (quelle belle invention que les cafetières thermos !), je revécus par flash successifs tout ce qui m’était arrivé durant ces dernières vingt quatre heures.
    
    En fait, il m’arrivait régulièrement, au lendemain d’une soirée qui s’était bien terminée, de me remémorer les causes ou les événements d’une nuit gris clair, voire parfois carrément blanche. Le fait de repenser avec quelques heures de recul à mes aventures érotiques de la veille provoquait alors assez souvent un regain d’excitation se soldant par une séance d’onanisme qui me permettait de replonger ensuite à nouveau dans un sommeil réparateur. Que voulez-vous, on trouve les moyens que l’on peut pour récupérer !!!
    
    Néanmoins, en ce Dimanche matin de début Octobre, ce n’était pas "comme d’habitude" et ma réflexion provoquait plus de lassitude et de désarroi que ...
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