1. L'étalon aiguille (Tome 2) (10)


    Datte: 01/06/2018, Catégories: Transexuels Auteur: Sam Botte, Source: Xstory

    ... je te joins dès que je peux.
    
    Désolé de t’embringuer là-dedans, j’espère que tu me pardonneras…
    
    Eddy/Lydie
    
    P.S. : Excuse-moi, mais je ne peux pas faire autrement que de te prendre tes affaires et te laisser les miennes. Je te laisse mon sac à main, j’ai mis tes papiers dedans…"
    
    Complètement abasourdie, je me laissai tomber dans le fauteuil. Je restai ainsi plusieurs minutes, puis je décidai de prendre une douche en espérant que cela me remette les idées en place. Je fis longuement couler l’eau chaude sur mon visage, mes épaules et ma poitrine et décidai de prendre le taureau par les cornes. Après tout, il me restait encore quelques heures pour retrouver mon apparence masculine et pour que tout rentre dans l’ordre avant le Lundi matin.
    
    Au fond de moi, je doutai fort que cela suffise, mais je ne voyais aucune autre alternative.
    
    Première chose, chercher si parmi les affaires qu’Eddy m’avait laissées, je ne pouvais pas trouver une piste me permettant de le recontacter directement. Je ne m’attendais pas à trouver son numéro de portable ou son e-mail, mais j’espérais de tout cœur dénicher un indice ! Je ne connaissais de Lydie que son prénom et le fait qu’elle habitait à Cannes, ça faisait quand même un peu juste pour appeler les renseignements !
    
    Je sortis de la salle de bains et me rhabillai avant de vider sur la table le contenu de "mon" sac à main : j’y trouvai un crayon, un tube de rouge à lèvres, un de mascara, de l’ombre à paupières, un paquet de ...
    ... kleenex, mon téléphone portable, mon porte-monnaie, mon portefeuille, mes clés et même l’étui de mes lentilles de contact, mais pas d’agenda ou quoi que ce soit qui fasse avancer mes recherches !
    
    Je me maquillai rapidement avant d’enfiler par-dessus mon chemisier de soie le maxi-manteau en agneau plongé, puis je quittai la chambre pour me rendre au bar. D’une part j’avais impérativement besoin d’un double café bien serré, et d’autre part, je nourrissais encore l’espoir qu’Eddy soit passé par là avant de partir. Qui sait, peut-être même s’y trouvait-il encore… Après tout, cela faisait à peine vingt minutes que je m’étais réveillée.
    
    Le bar était presque désert et un rapide regard circulaire me suffit pour constater que ni Eddy, ni Lydie, pas plus que Simon, Henri ou Juliette ne s’y trouvaient. Suivie du regard par deux garçons qui semblaient avoir encore plus que moi besoin de café, je m’assis au bar et passai ma commande.
    
    — Et pour cette jolie Mademoiselle, ça sera quoi?
    
    — Un express bien serré… Euh non, attendez, mettez-moi carrément un double, mais tout aussi serré !
    
    En me faisant un clin d’œil, il me répondit.
    
    — Vous avez raison, soyons fous ! La nuit a été rude?
    
    — Vous ne croyez pas si bien dire !!!
    
    — Alors, prenez un croissant, il ne faut pas démarrer la journée sans manger. Tenez, je vous l’offre !
    
    — Merci…
    
    Je commençai à manger et attendis qu’il m’apporte le café pour lui demander :
    
    — Dites, je voudrais vous demander… Vous n’auriez pas vu un ...
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