1. Catherine rencontre Julien


    Datte: 30/05/2018, Catégories: fh, fplusag, jeunes, vacances, plage, amour, 69, pénétratio, extraconj, Auteur: OlivierK, Source: Revebebe

    ... statue de chair. Nos regards se sont croisés. J’ai dit très fort aux enfants que je les emmènerais à la plage dans l’après-midi, devant l’avenue de Gaulle. Une pulsion irrésistible, Votre Honneur, je sollicite la clémence du jury. Il m’a semblé que ses yeux me montraient qu’il avait compris.
    
    De loin, je l’ai observé, un peu plus tard. Il m’a semblé vivement intéressé par trois gamines qui cherchaient visiblement à l’allumer. J’en ai souffert. Déjà !
    
    J’ai bousculé les enfants pour être à la plage le plus tôt possible. Et j’ai attendu, le coeur battant. J’avais tellement peur qu’il ne vienne pas, qu’il me trouve trop vieille pour lui ! Lucas m’a demandé pourquoi nous n’étions pas installés à la même place que d’habitude. Je lui ai répondu qu’il fallait bien changer un peu, de temps en temps. Il m’a regardée, pensif. Exactement les yeux de son père, le petit bonhomme !
    
    Le garçon, je l’ai vu venir de loin. Il nous cherchait du regard. Nous ayant vus, il a trouvé bon de s’installer à quelques mètres de nous. Il doit être timide, ai-je pensé.
    
    —Approche donc, idiot, je ne vais pas te manger, lui ai-je dit mentalement. Et je pensais que l’ogresse que je suis, comme avait dit Nathalie, mangerait peut-être en effet ce jeune homme, et que le plus tôt serait le mieux.
    
    Il s’est enfin décidé et s’est approché. Je me suis vue, vingt ans auparavant sur cette même plage, fille aux seins nus qu’entouraient six garçons, mes cousins et leurs copains, tous couchés sur le ventre ...
    ... en face de moi, et tous très rouges, les yeux fixés sur ma jeune poitrine. Antoine était l’un d’eux. Il devait frétiller d’aise, à la même heure, avec Cécile, dans son bureau à la moquette verte.
    
    Je me suis soulevée sur les coudes pour que ce garçon puisse voir que j’ai gardé mes seins de jeune fille, avec leurs pointes agacées par le frottement sur la serviette de plage. Puis il m’a semblé tellement timide que j’ai pensé que le mieux était de rester pudique en bavardant avec lui.
    
    Il a su me faire comprendre qu’il bandait ferme, et que c’était à cause de moi. Flattée, je me suis un peu dandinée en allant remplir le seau des gosses, car mes fesses aussi méritent le coup d’oeil. Quand je l’ai quitté, parce que les enfants devaient goûter, il a voulu savoir si je reviendrais lundi.
    
    La parenthèse Antoine vite refermée, j’avais la migraine les trois nuits et il a finalement préféré ça, je mourrais d’envie d’aller au marché le lundi matin. Ah, j’oubliais, j’y étais allée avec Antoine et les enfants le dimanche, comme d’ordinaire. Il faisait froid pour la saison. Le garçon y était, avec un drap de lit en guise de toge. Il ne montrait qu’une épaule. Je ne savais même pas son prénom.
    
    Comme tous les dimanches, Antoine s’est attardé devant les livres du bouquiniste à la barbichette. Lucas a remarqué que je regardais le garçon. Il l’a reconnu. Il en a parlé à son père, qui a voulu le voir de plus près et qui m’a dit plus tard qu’il était tout à fait potable, ce jeune homme. ...
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