1. À votre bonheur, Mesdames !


    Datte: 25/05/2018, Catégories: fhh, extracon, inconnu, forêt, hotel, cérébral, revede, Oral pénétratio, yeuxbandés, internet, Auteur: Scarlett O, Source: Revebebe

    ... l’heure du pseudo rendez-vous, elle fantasma un maximum tout en se traitant de gourde, ne concevant plus ce qui l’avait dissuadée de se concéder cette fantaisie. L’après-midi fut de surcroît détestable, et lorsqu’elle rejoignit le bercail, elle couvait une humeur de dogue.
    
    Elle se précipita sur son ordinateur et, sans préméditation, se retrouva bientôt devant le formulaire de réservation. Celui-ci aurait été d’une fastidieuse longueur s’il n’avait aiguillonné mille pensées lubriques qui la plongèrent dans de rêveuses perplexités. Il contenait les inévitables interrogations portant sur l’identification, les mensurations, sur le nombre, le sexe et l’âge des servants souhaités.
    
    Il fournissait aussi une quantité infinie d’options : pratiques postulées (une liste allant du baiser à la sodomie et à la fessée) ; attitude : active ou passive ; type de rapport : tendre, normal ou violent ; mode : silencieux (on ne cause pas) ou bavard ; filmé ou non (dans ce cas, elle serait la propriétaire exclusive de la vidéo) ; aveugle (bandeau) ou caché (masque) ; présence d’un tiers (le mari éventuellement), champagne, et bien d’autres encore. On précisait que les pénétrations seraient obligatoirement protégées. La cliente disposait de toute latitude pour modifier ces options au cours de la séance ; cependant, à moins qu’elle ne le fasse, celles-ci s’imposeraient à ses partenaires.
    
    Elle avait alors coché, un peu hâtivement, selon ses fantasmes et appréhensions du moment, et voilà ...
    ... que maintenant elle s’offre, là, pantelante, sur ce lit, derrière cette fermeture matelassée qui étouffera ses hontes et ses plaisirs.
    
    * * *
    
    Elle entend la porte s’ouvrir, et immédiatement son univers bascule tandis qu’elle perd conscience de ce qu’elle fait et est.
    
    Elle a l’impression que tous ses sens se réveillent, dotés d’une acuité perceptive inusitée. Elle s’apaise aussi sachant que les dés sont jetés, et que sous peine de sombrer dans le ridicule, elle n’aura plus l’opportunité de se dérober.
    
    Ils sont bien deux ; Doris le sait sans comprendre ce qui la renseigne, peut-être leur souffle, ou leurs pas. Elle les devine prenant position autour du lit, jaugeant leur proie, échangeant entre eux des signes convenus, se moquant de sa poitrine ou trop menue ou trop volumineuse à leur gré. Rien, le noir intégral, un vide total, et elle bout intérieurement. Une agaçante attente la contracte ; elle s’impatiente déjà d’être baisée céans, tout de suite, ou du moins qu’on la lutine et l’entreprenne, fût-ce pour la malmener.
    
    Dans le questionnaire, elle avait certes décidé d’une approche progressive dépourvue de brusquerie, mais là, cette entrée en matière se fait trop longue et il devient irritant de constater à quel point rien ne se passe. Rien ? Pas si sûr, car elle mûrit la détonation de son cri, l’appel tonitruant au plaisir. Les élans qui la crispent l’arquent dans une douloureuse tension, gonflent ses artères dont le sang afflue à ses tempes qui bourdonnent ...
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