1. Six jours dans la vie d'une femme (1)


    Datte: 29/08/2021, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... faim, à épancher leurs désirs si violents. Alors qu’il a raccroché depuis longtemps déjà, ses menottes continuent à explorer les bas-fonds de ce ventre auquel il a mis le feu. Bon sang, si seulement il était là. Finalement de guerre lasse, elle parvient à glisser en elle quelques doigts qui ne tardent pas à revenir trempés de cette excursion intime. Elle a aussi un orgasme qui la fait frémir.
    
    Voilà ! Elle a joui et ses jambes un peu lasses, elle remet une buche dans l’insert, la chaleur, doit être gardée pour sa soirée qui s’annonce bien morne. Une dinette sans grand appétit, puis une douche amènent la jolie brune à l’heure de ce film qui dans quelques minutes va débuter. Elle a totalement oublié l’algarade du marché. Et c’est en déshabillé plutôt sexy qu’elle rejoint son sofa avec un sourire. Cette maison, leur maison, c’est un havre de paix et seul son mari absent marque une différence avec les soirs habituels.
    
    — oooOOooo —
    
    Le film, tiré d’un roman d’Agatha Christie, Laure le savoure avec empressement. Les volets électriques qui se sont abaissés tous ensemble l’isolent du monde et le vent du soir s’en trouve plus étouffé. Dehors il va faire froid, geler aussi c’est certain, alors elle regarde les flammes avec un sourire. C’est en se préparant une camomille que la sonnette de la porte la fait sursauter, lui donne des frissons. Sans hâte, elle s’approche de l’interphone.
    
    — Oui ?
    
    — Madame Laure... c’est Renaud.
    
    — Oui ? Et que me veux-tu à une heure ...
    ... pareille ?
    
    — Je veux m’excuser pour notre comportement de ce matin.
    
    — C’est bon, c’est fait, tu peux aller dormir sur tes deux oreilles.
    
    — Oh ! S’il vous plaît... il n’y a personne chez moi et je n’ai pas de clés ! Il fait un froid de chien... je voudrais juste attendre mes parents au chaud.
    
    — Je... je ne suis pas certaine que... se soit raisonnable. Il est tard et...
    
    — S’il vous plaît, je vous en prie ! Il gèle et je n’ai rien sur le dos...
    
    Laure hésite un instant et puis, sans trop savoir pourquoi, elle actionne le portail électrique. En attendant qu’il fasse les trente ou quarante mètres de la rue à la maison, elle file passer une robe de chambre. Quand il frappe de petits coups dans la porte, elle jette encore un coup d’œil par le judas. Puis elle ouvre. C’est vrai qu’il est en chemise et que le temps est plutôt à la neige. Il pénètre dans l’entrée.
    
    — Merci ! Vous êtes gentille. Vous savez, je voudrais que vous m’excusiez pour notre comportement...
    
    — Oui, tu l’as déjà dit. Tes parents rentrent tard ?
    
    — Je... franchement, je n’en sais rien. Nous ne sommes pas très proches eux et moi.
    
    — Si tu te comportes avec eux comme tu l’as fait avec moi, je peux comprendre leur position.
    
    — Vous avez sûrement raison.
    
    — Bon entre et passe au salon, il y a du feu, au moins tu n’attraperas pas la crève.
    
    — Merci, vous êtes... gentille.
    
    — Tu te répètes là ! Tu veux boire quelque chose de chaud ? J’ai encore de l’eau pour une camomille ou une autre tisane... je ...
«1234...»