1. Six jours dans la vie d'une femme (1)


    Datte: 29/08/2021, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    La bouche à demi ouverte sur des dents de carnassier, il ressemble à un loup. Voilà à quoi songe Laure. Ce type, un gamin qui doit avoir dix ou douze ans de moins qu’elle, bave devant la femme de quarante-trois hivers. De grands yeux noisette, une coupe de cheveux rase comme les jeunes aiment en porter de nos jours et une gouaille à faire mourir de honte un concierge, ça, c’est Renaud. Il a suivi la brune sur tout le parcours du marché et quand elle est venue se réchauffer au café de la place, il n’a rien trouvé de mieux que de venir s’asseoir à ses côtés.
    
    Renaud est le fils de ses plus proches voisins. Mais c’est vrai qu’il a bien grandi, poussé comme une plante mal domestiquée. Ses parents ne se préoccupent guère de lui et ses fréquentations sont parfois plus que douteuses. Les gens qui viennent de le rejoindre ne sont pas vraiment ce qu’on peut appeler la crème des jeunes du village. Mais Laure ne cherche pas vraiment à discuter avec lui et eux par extension. Cependant, seule, elle se sent soudain devenir toute petite quand l’un d’eux l’interpelle.
    
    — T’es trop belle ! Tu dois être bonne au lit. C’est quoi ton nom ?
    
    — Tu pourrais avoir un peu de respect ! Je pourrais être ta mère.
    
    — Ben... non si j’avais une mère comme toi, je la baiserais soir et matin. Tu n’as pas envie de passer un moment avec moi ? Ou avec nous si tu préfères ! Un gang-bang non ? Ça te dirait pas ?
    
    — Ça suffit ! Allez jouer ailleurs, vous voulez bien ! Je n’ai pas envie d’en entendre ...
    ... plus.
    
    — Tu la connais cette « pouf » Renaud ? Elle est trop bonne, sûr que si elle baise...
    
    — C’est ma voisine. Mais elle a déjà un mâle. Un pote de mes vieux !
    
    — Et bien ! Question respect pour tes parents, chapeau... alors je comprends que tu n’en aies pour personne.
    
    — Calme-toi la rombière. Tu veux vraiment pas que nous allions faire un tour chez toi, on aime baiser nous. Pas toi ?
    
    — Tout d’abord, je ne baise pas comme vous dites et puis, j’ai déjà un mari et donc pas besoin de gamins pour me parler comme ça.
    
    — Allez ! Soit pas farouche la greluche ! Renaud, tu nous montres le chemin ? On va raccompagner Madame.
    
    — Laissez tomber. Son mec est avocat ou un truc du genre et on aurait des emmerdes.
    
    — Tu as peur mec ? Faut pas. Tu sais, je suis sûr qu’elle couinerait comme jamais, cette belle cochonne.
    
    — Arrête Jules ! Laisse tomber, je n’ai pas envie de me retrouver chez les keufs.
    
    — T’as de la chance mamie... mais tu ne perds rien pour attendre.
    
    Le grand type semble un peu plus âgé que les trois autres et il est menaçant. Enfin ici Laure sait bien qu’elle ne risque pas trop grand-chose. Mais il lui faut rentrer chez elle et c’est à trois bons kilomètres à pieds. Une sorte de regret d’être venue sans voiture, juste pour se dégourdir les gambettes traverse son regard d’un bleu sans nuages. Ce gaillard-là est bien capable de... elle chasse d’un geste de la main cette pensée idiote.
    
    — oooOOooo —
    
    Gaby est parti pour six jours et Laure qui rentre ...
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